C’est au tour de la Chine de faire écraser un vaisseau sur un astéroïde

La Chine a sélectionné un astéroïde sur lequel elle fera s’écraser un vaisseau spatial en 2025. À l’instar du test DART de la NASA en 2022, l’idée est de modifier artificiellement l’orbite de l’objet.

Pourquoi est-ce important ?

Bien que les chances soient minces, il est toujours possible qu'un gros astéroïde percute la Terre. Cela pourrait avoir des conséquences majeures pour la vie sur Terre. C'est pourquoi les agences spatiales expérimentent des technologies qui leur permettent de défendre la Terre contre de telles catastrophes naturelles.

Dans l’actualité : la Chine va faire s’écraser une plateforme sur l’astéroïde 2019 VL5, un rocher spatial de plusieurs dizaines de mètres de diamètre.

  • L’impacteur, ainsi qu’un satellite d’observation destiné à mesurer les résultats de l’impact, seront lancés à bord d’une fusée Changzheng 3B. Les deux engins voleront séparément vers l’astéroïde.
  • Le satellite d’observation arrivera d’abord et prendra des mesures. Il sera suivi plus tard par l’impacteur, qui s’écrasera sur l’objet à une vitesse d’environ 6,4 kilomètres par seconde. Après l’impact, le satellite recueillera des données sur l’impact.
  • L’objectif de la mission est de modifier la vitesse de 2019 VL5 d’environ cinq centimètres par seconde. Compte tenu des énormes distances parcourues par les astéroïdes, un si petit changement de trajectoire peut faire une grande différence à long terme.

La mission DART

La comparaison : La mission présente de nombreuses similitudes avec la mission DART de la NASA, réalisée à la fin de l’année dernière.

  • Au cours de cette mission, un vaisseau spatial s’est écrasé sur l’astéroïde Dimorphos, qui orbite autour de Didymos, une roche spatiale plus grande. L’impact a raccourci l’orbite de 32 minutes, soit bien plus que les 73 secondes prévues pour parler d’une mission réussie. C’était la première fois que l’orbite d’un objet était modifiée artificiellement.
  • Lors de la mission DART, un vaisseau spatial plus petit se trouvait également à distance et prenait des mesures après l’impact. En 2024, l’agence spatiale européenne ESA enverra un deuxième satellite d’observation vers Dimorphos lors de la mission Hera afin d’étudier le système en détail.

(JM)

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