Charles Michel avoue: « J’ai ressenti une colère froide car je trouvais irresponsable de ne pas trancher »   

Le Premier ministre, Charles Michel (MR), était au micro de Martin Buxant ce matin sur Bel RTL. Il a confessé avoir connu des moments difficiles pour boucler ce budget et « avoir ressenti une colère froide » jeudi après-midi. Il est revenu sur le prix des antibiotiques et le financement des hôpitaux. Mais également sur la flexibilisation du marché du travail et la taxation des plus-values. 

Le gouvernement est enfin parvenu à se mettre d’abord sur le budget vendredi soir. Le Premier ministre, Charles Michel (MR) est revenu sur plusieurs points de cet accord budgétaire sur Bel RTL ce matin. Il a reconnu avoir eu des moments difficiles « où chacun campe sur ses positions mais sur des arguments, pas sur des questions secondaires ou marginales » donc selon lui c’est plutôt positif car « c’est important d’avoir des discussions de fond très approfondies.

Il reconnaît cependant que le jeudi après-midi, après le Parlement, la colère l’a envahi: « j’ai ressenti une colère froide car je trouvais irresponsable de ne pas trancher ».

« Il y aura un impact de deux ou trois euros »

Pour commencer, l’opposition accuse le gouvernement de vouloir doubler le prix des antibiotiques. Pour Charles Michel, c’est complètement faux: « il y aura un impact de deux ou trois euros ». Il explique vouloir essayer de changer les comportements car nous sommes un des pays européens qui consomme le plus d’antibiotiques. « Nos mesures n’auront aucun effet sur les malades de longue durée ou les malades chroniques » se défend le Premier ministre.

Un autre point noir dans le domaine de la santé, c’est le financement des hôpitaux. Avec le saut d’index partiel, ils craignent pour leurs finances. Charles Michel explique qu’il veut « objectiver un certain nombre de prestations ». Pour lui, il n’est pas normal que les mêmes opérations puissent avoir des prix différents.

Les voitures de société

Une mesure qui fait également beaucoup couler d’encre, c’est la possibilité de remplacer une voiture de société par une augmentation de salaire net. « De plus en plus de personnes préféreraient soit avoir une autre proposition en termes de mobilité qu’une voiture de société, voire avoir du salaire net, et donc plus de liberté de choix » explique le Premier ministre. Mais cette mesure concerne surtout la classe moyenne. Qu’est-ce qui est prévu pour les plus faibles? Selon Charles Michel l’enveloppe bien-être a été augmentée de 15%. Cette enveloppe permettra, selon lui, « d’avoir un bonus supplémentaire pour les plus faibles, les plus fragiles ».

Un marché du travail plus flexible

La flexibilisation du marché du travail est-elle la porte ouvert à la semaine de 45h? « C’est du mensonge, la semaine reste une semaine de 38 heures mais calculée sur base annuelle. Beaucoup de secteurs ont déjà appliqué depuis longtemps cette annualisation du travail » se défend Michel. Pour lui, cette flexibilité arrange autant les employeurs que les travailleurs. Elle permet de mieux organiser le travail mais également son temps personnel et surtout, elle permettrait de créer « des milliers d’emploi ».

Et la fameuse taxation sur les plus-values?

Les plus-values vont-elle finalement être taxées? Charles Michel est un peu évasif sur ce point: il veut « continuer à réformer notre fiscalité pour la rendre plus efficace en terme de création d’emplois et plus juste en terme de répartition des efforts sur l’ensemble des citoyens ».

Le Premier ministre est également revenu sur le CETA. Le gouvernement wallon et le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont rejeté l’accord. Pour le Premier ministre, ils jouent « avec des allumettes. » Et selon lui, ce jeu dangereux est inspiré par le PTB.

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