Champagne pour Puigdemont: les indépendantistes catalans obtiennent la majorité absolue 

Le vote populaire a parlé en Catalogne. Aux élections régionales, les trois partis indépendantistes ont obtenu la majorité des voix. Depuis son exil en Belgique, l’ex-leader séparatiste Carles Puigdemont a salué une victoire que « personne ne peut contester ». L’avenir politique de cette région espagnole s’avère compliqué.

Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy avait espéré que le scrutin rétablirait la stabilité en Espagne mais c’est plutôt le contraire qui s’est passé. Le Parti populaire conservateur de M. Rajoy (PP) a enregistré son pire résultat dans le vote de jeudi. « C’est un résultat que personne ne peut contester », a déclaré M. Puigdemont lors de son discours télévisé donné en Belgique.

C’est Ciudadanos (Citoyens), un parti non-séparatiste et anti-indépendance, qui est arrivé en tête, avec 25,32% des voix. Ce qui leur a donné 37 places au Parlement. En seconde place, vient Junts per Catalunya avec 34 élus. En s’unissant avec la Gauche républicaine de Catalogne (32 députés) et le parti anti-système Candidature d’unité populaire ou CUP (4 places), le parti de Carles Puigdemont se place dans un coalition séparatiste en majorité absolue au parlement espagnol: 70 places sur 135.

epa

Et maintenant?

Difficile de savoir qui aura le droit de prendre la tête de la Catalogne. Les indépendantistes ont obtenu la majorité au parlement mais tous les Catalans ne sont pas acquis à leur cause. 47,5 % des Catalans ont voté pour les formations séparatistes, mais 52,42% contre. Inés Arrimadas, leader du parti Ciudadanos, a déclaré à la BBC que la formation d’une coalition serait « difficile – mais qu’elle allait essayer ».

Depuis le 1er octobre, jour où la police a réprimé violemment les partisans du référendum d’autodétermination, cette région du nord-est de l’Espagne est en proie à de sérieux troubles. Le 27 octobre, les séparatistes avaient déclaré la Catalogne indépendante. Mariano Rajoy a tenté par divers moyen d’étouffer cette contestation mais aujourd’hui, le résultat démocratique est là et il va falloir trouver un compromis.

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