Cette alpiniste française a nettoyé le Mont Everest: 8,5 tonnes de déchets en moins

Dans l’imaginaire collectif, le mont Everest est toujours une zone de la planète immaculée et préservée de la pollution humaine. C’est faux. Des tonnes de déchets y sont abandonnés chaque année. Heureusement, l’alpiniste française Marion Chaygneaud-Dupuy est là. En trois ans, elle et son équipe ont ramassé 8,5 tonnes de déchet sur le point culminant du monde. 

En observant l’immensité du mont Everest, le toit du monde on le rappelle, difficile de se dire que des tonnes et des tonnes de déchets y dépérissent. L’alpiniste française Marion Chaygneaud-Dupuy s’est lancée le défi impossible de nettoyer et purifier l’Everest. En 2016, elle créait Clean Everest, une expédition ayant pour but de nettoyer la face nord de la montagne, celle qui fait face au Tibet. Ce sont dans les camps situés à plus de 6.500 mètres que l’on retrouve le plus de détritus.

Une face importante de la montagne puisque deux milliards d’Asiatiques dépendent de l’eau qui provient de cette partie de l’Everest. La nettoyer est donc devenu une nécessité pour toute la population qui vit près de la montagne. Alors, l’équipe de Marion Chaygneaud-Dupuy s’est attaquée à trois camps. Nourriture, bouteilles d’oxygène ou encore bonbonnes de gaz: tout y est passé. Au total, 8,5 tonnes de déchets ont été ramassées et descendues en bas de la montagne. Pour te faire une idée, un belge moyen produit 550 kilos de déchets par an.

Fondation Yves Rocher

Un travail infini

Tu te demandes peut-être comment il est possible de retrouver autant de déchets sur l’Everest. L’alpiniste française, lauréate du prix Terre de Femmes en 2019 de la Fondation Yves Rocher, a son explication: « Pendant toutes ces années d’expéditions, personne n’a vraiment porté son attention sur le problème des déchets. Les expéditions sont tellement éprouvantes pour les alpinistes étrangers qu’après être allés au sommet, ils redescendent à toute vitesse en mode “survie”.

Le mont Everest et toute la population qui en dépend peut remercier l’alpiniste qui a vraiment fait bouger les choses. En 2012, elle commençait à travailler avec une entreprise tibétaine afin de créer une charte environnementale. Trois ans plus tard se formait le projet Clean Everest : un travail de coopération de 50 guides locaux qui se sont mobilisés autour de la charte environnementale qu’ils ont eux-même écrite.

Cette charte reprend les préceptes tibétains de respect et du caractère sacré de la montagne, et ça marche! Une mobilisation s’est créée naturellement. Maintenant, un nouveau système se met en place: Cash for Trash, une pénalité financière anti-pollution destinée aux alpinistes les moins écolos. Est-ce que Marion Chaygneaud-Dupuy va s’arrêter là? Absolument pas. Elle compte désormais s’attaquer à l’Himalaya, une tâche encore plus compliquée que l’Everest. Bon courage.

Fondation Yves Rocher
Fondation Yves Rocher

Tu peux regarder le témoignage de Marion Chaygneaud-Dupuy ici

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