C’était très serré, mais l’Autriche a dit non à un président d’extrême-droite: c’est l’écolo Van der Bellen qui a été élu

Alexandre Van der Bellen est le nouveau président de l’Autriche avec 50,3% des voix. Le candidat du parti écolo a remporté l’élection au bout du suspense ce lundi face à Norbert Hofer, candidat du parti d’extrême-droite FPÖ. Il a fallu attendre le décompte des bulletins des personnes ayant choisi de voter par correspondance pour l’élire, mais l’Autriche ne sera donc pas le premier pays européen à avoir un président d’extrême-droite.

C’est une claque pour Nobert Hofer, annoncé comme le favori après avoir déroulé lors du premier tour: il avait remporté 35% des voix. Il était également en tête après le décompte des votes dimanche soir, avec 51.8% des suffrages.

Sauf qu’il restait 900.000 voix à compter, celles des personnes ayant voté par correspondance. Et c’est grâce à elles qu’Alexandre Van der Bellen est devenu président de l’Autriche: le résultat s’est joué à 3.000 voix environ et le suspense a tenu le pays en haleine jusqu’au bout!

Quels pouvoirs pour le président autrichien?

Hofer, anti-islam et pro armes à feu (il a fait campagne avec un gun à la ceinture), ne sera donc pas le premier mec d’extrême-droite à diriger un pays européen depuis la Deuxième Guerre Mondiale. Son score reste toutefois un gros succès pour son parti, qui n’avait jamais connu de tels chiffres.

Alexander Van der Bellen, 72 ans, est un ancien économiste et professeur à l’université, qui dirigé le parti des Verts et a siégé au Parlement. Il va être le deuxième « colo » à diriger un pays européen après Raimonds Vejonis, élu en Lettonie l’année dernière. Ses pouvoirs en tant que président de l’Autriche ne sont pas les mêmes que ceux d’un président « classique » : ce n’est pas lui qui dirige au quotidien le pays mais le chancelier, qu’il nomme. Le président, qui est aussi le chef des armées, a toutefois le droit de refuser certains ministres ou de dissoudre le Parlement.

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