« C’est l’argent de l’État belge »: un gang d’inspecteurs de police pourris soupçonné d’avoir dépouillé des migrants à Anvers

On en sait un peu plus sur les raisons qui ont poussé la police d’Anvers a arrêté plusieurs personnes dans ses rangs: quatre inspecteurs sont soupçonnés d’avoir dépouillé des migrants ou des réfugiés illégaux. Si elles résistaient, les personnes étaient battus et les flics leur volaient leur argent ou la drogue qu’elles avaient sur elle. Une enquête est ouverte pour extorsion et vols avec violence et les flics pourris risquent gros.

« C’est l’argent de l’État belge »: voilà ce que les inspecteurs de police pourris auraient lancé pour « justifier » leurs méfaits aux personnes qu’ils battaient. L’affaire a été révélée hier et on en apprend un peu plus aujourd’hui et si les faits sont avérés, il y a de quoi avoir honte. Quatre inspecteurs de la police d’Anvers ont été arrêtés par leurs propres collègues car ils sont soupçonnés de vols avec violence et d’extorsion.

Selon les premiers éléments de l’enquête, ils s’en prenaient à des réfugiés illégaux ou à des migrants et ils les dépouillaient de leur argent ou de leurs drogues. Ils étaient même connus comme « le gang de Mega Toby et Sproetje » selon Het Nieuwsblad, qui donne plus de détails sur leur méthode.

« Ceux qui ont osé résisté ont été tabassés »

Une source anonyme témoigne d’un « raid » que les quatre « ripoux » auraient mené dans un café. Ils ont embarqué deux ou trois Marocains en situation irrégulière dans le pays et les auraient emmenés dans un endroit désert. « Là, ils ont dû leur remettre leur argent et de la drogue. Ceux qui ont osé résisté ont été tabassés. Certaines victimes ont dû leur remettre jusqu’à 800 euros et leur livrer de la drogue », explique cette source.

Les flics auraient même lancé « c’est l’argent de l’État belge » pour justifier leurs actes face à leurs victimes. Ces victimes étaient ensuite « abandonnées quelque part », toujours selon cette source.

Les victimes ne portaient pas plainte

Comme les victimes étaient en situation irrégulière dans le pays, elles n’osaient pas aller se plaindre à la police. On ne sait pas comment les flics ripoux ont fini par être découvert: ont-ils été balancés par un collègue ou une de leur victime a finalement parlé? L’enquête a en tout cas duré plusieurs mois avant qu’ils soient arrêtés.

Ce qui est sûr c’est que l’identité des quatre flics arrêtés est connue: Het Nieuwsblad balance leurs initiales et a même mis leur photo dans son article, en prenant soin de les flouter. Les quatre flics travaillent dans la zone Anvers-Nord et Borgerhout et l’un d’entre eux serait même le fils d’un ancien patron de l’ACV, la Confédération des Syndicats Chrétiens de Belgique.

Bart De Wever (N-VA), bourgmestre d’Anvers, a prédit que « si ces faits étaient avérés, ce serait vraiment une page noire de l’histoire de notre corps de police ».

Source: Het Nieuwsblad
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