Barack Obama a donné sa toute dernière conférence de presse hier soir. Son dernier message était rempli d’espoir pour le futur. Il n’a pas hésité à faire savoir que si un jour l’une des valeurs fondamentales des Etats-Unis était menacée, il n’hésiterait pas à refaire surface. Il en a aussi profité afin de faire l’éloge de ses filles, car oui, l’espoir, il se trouve dans les « générations futures ».
C’est vendredi que va avoir lieu la cérémonie d’investiture de Donald Trump et ce sera donc la vraie fin de l’ère Obama. Le président des Etats-Unis a donné sa toute dernière conférence de presse mercredi (voir ci-contre en vidéo). Comme d’habitude, il a brillé par son charisme et il a donné un message d’espoir pour le futur.
Il a fortement insisté sur l’importance des valeurs, affirmant d’ailleurs que si les valeurs américaines « étaient un jour menacées », il n’hésiterait pas « à refaire surface ».
Des leçons pour Donald Trump
Dans son discours de près d’une heure, il n’a pas hésité à marquer son désaccord avec son successeur Donald Trump sur certains points. C’est le cas par exemple de la question des migrants sans papiers. Obama a affirmé qu’il allait prendre la parole si « des enfants qui ont grandi ici doivent, pour des raisons pratiques, aller ailleurs alors qu’ils aiment leur pays ».
Il s’est ensuite directement adressé à Donald Trump en affirmant qu’être Président était un « métier tellement vaste que tu ne peux pas le faire toi-même », a-t-il dit.
Il a ensuite réaffirmé que sa décision concernant Chelsea Manning était « complètement appropriée ». Expliquant ensuite que ce dernier a déjà purgé « une dure peine de prison ». Il a aussi donné des conseils concernant la Russie et sur le conflit israélo-palestinien.
« Je crois en ce pays »
Il a aussi réussi à donner de l’espoir à tous les opposants à Trump en faisant référence à sa famille. « Mes filles, Sasha et Malia, ont été déçues par l’élection du républicain Donald Trump. Elles ont fait attention à ce que leur mère a dit pendant la campagne et elles y ont cru parce que ça correspond à ce que nous essayons de leur transmettre à la maison ». Il a rajouté aussi: « Mais ce que nous avons aussi essayé de leur enseigner, c’est la résilience et l’espoir, et que la seule chose qui est vraie la fin du monde, c’est la fin du monde ».
Il a même fait les éloges de ces filles en disant avoir été impressionné par elles au moment des dernières élections: « C’était vraiment intéressant de voir comment Malia et Sasha ont réagi » au résultat de l’élection le 8 novembre. Ce dont je suis vraiment fier, c’est qu’elles ne sont pas devenues cyniques. Elles ne sont pas parties du principe que, étant donné que leur parti n’avait pas gagné, l’Amérique les rejetait ou rejetait leurs valeurs. Elles ont, parce qu’elles ont absorbé et par les conversations au dîner, apprécié le fait que c’est un grand pays et que la démocratie c’est compliqué, ça ne marche pas toujours comme on voudrait ».
Pendant et après Trump
Bref, donc même s’il y a des déçus concernant l’élection de Trump, il faut continuer. Comme il l’a dit, « quand vous êtes démoli, vous vous levez, vous vous secouez et vous retournez au travail. Je crois vraiment en ce pays. Je crois en le peuple américain. Je crois qu’il y a plus de bonnes personnes que de mauvaises personnes. Je crois que des choses tragiques se produisent. Le mal existe dans le monde, mais en fin de compte, si on travaille dur, et si on est honnête avec ce qu’on considère comme vrai et bon, alors le monde deviendra un peu meilleur à chaque fois ».
Il a ensuite parlé de l’après-Trump et a fait savoir que tout le monde devait avoir une chance d’être Président: « Si en fait nous continuons à offrir des opportunités à tout le monde, alors oui nous allons avoir une femme président, un président hispanique, un président juif, un président hindou. »
Il a conclu en disant qu’il voulait prendre moins la parole une fois sa carrière présidentielle finie: « Après mon départ, je veux écrire. Je veux être un peu silencieux et passer du temps avec mes filles et m’assurer que ma femme veuille bien me supporter un peu plus longtemps ».
