Carton rouge pour la SNCB: le Gouvernement wallon a recalé son plan mobilité 2017

Échec et mat. La SNCB a de plus en plus de mal à convaincre de son plan mobilité 2017. La Flandre l’a déjà rejeté en octobre, et maintenant Paul Magnette (PS) le recale aussi. Ok il est censé t’emmener plus rapidement entre les grandes villes belges en augmentant le nombre de trains. Mais pour le gouvernement wallon, il ne prévoit pas assez pour d’autres projets importants comme le Thalys ou le RER wallon.

Tic tac tic tac… La nouvelle année approche à grands pas et la SNCB n’a toujours pas de plan mobilité pour 2017. Le Gouvernement wallon vient de recaler ses propositions. Pourquoi? Il ne prévoit rien pour relancer le projet du Thalys en Wallonie et rien non plus pour mettre en place un train rapide entre Tournai et Liège.

Après des mois de concertation aux niveaux local et fédéral, c’est finalement l’échec. Le ministre-président wallon Paul Magnette (PS) et son vice-président Maxime Prevot (cdH) ont envoyé une lettre le 14 novembre au ministre fédéral de la Mobilité François Bellot (MR), selon une information de L’Écho. Dedans, ils indiquent qu’ils rejettent le plan 2017 de la SNCB.

« Les attentes du gouvernement wallon n’ont été rencontrées que marginalement »

Le nouveau plan pour la mobilité avait pourtant été approuvé par la SNCB fin octobre. Il était censé augmenter l’offre en Wallonie. Du coup, tu aurais pu voyager plus facilement entre les grandes villes: Bruxelles, Anvers, Gand, Liège et Charleroi. Il prévoyait aussi de créer de nouvelles places assises et de réduire les temps de parcours. Mais il n’est apparemment pas si parfait. En novembre, le ministre flamand de la Mobilité Ben Weyts (N-VA) avait refusé le plan parce qu’il oubliait certaines lignes en Flandre. Et maintenant, c’est au tour de la Wallonie de dire non.

Selon L’Écho, Magnette a écrit à Bellot: « De ces propositions, il ressort que les attentes formulées par le gouvernement wallon […] n’ont été rencontrées que marginalement ». Il est ok avec l’augmentation de l’offre de trains en Wallonie que ce projet promet mais il manque encore quelques points. Pour Magnette: « À titre d’exemple, ni la remise en circulation du Thalys wallon, ni la création d’un train direct et rapide entre Tournai et Liège desservant Mons, Charleroi et Namur, ni l’augmentation de la fréquence sur l’axe 3 entre Namur et Arlon n’ont été rencontrées ».

Et l’argent est mal réparti

Les ministres wallons ne sont pas non plus convaincus du PPI 2017-2021 (le plan pluriannuel d’investissement) de Bellot. Il serait trop confus et mal expliqué. Alors que pour Magnette, le plan de transport 2017, le PPI, les contrats de gestion de la SNCB et d’Infrabel, les échéances sur la fin du chantier RER « forment un ensemble indissociable pour le développement du pays et des régions ».

Le PPI, c’est en fait une enveloppe d’un milliard d’euros d’investissement public. Mais, selon Magnette, cet argent serait mal réparti par Bellot entre les différents projets. Par exemple, la part réservée au RER wallon est insuffisante pour achever les travaux dans des délais raisonnables.

Tu l’auras compris, plus de trains et le TGV wallon, ce n’est pas encore gagné.

epa
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