Carlo Di Antonio (CdH) a la solution pour éradiquer les bouchons à Bruxelles: interdire les camions aux heures de pointe

Depuis avril 2016, les poids lourds qui profitent des routes belges doivent payer une taxe kilométrique. Un an plus tard, Carlo Di Antonio (CdH) le ministre wallon de la Mobilité propose d’utiliser cette taxe pour… limiter le nombre de camions sur les autoroutes menant à Bruxelles aux heures de pointe. Le but? Décongestionner ces routes qui représentent de véritables cauchemars pour les automobilistes.  

Si tu vas travailler en voiture à Bruxelles, tu sais ce qu’il se passe quand tu as le malheur d’être sur les routes aux heures de pointe. En effet, accéder à Bruxelles peut facilement devenir une véritable épreuve mentale et même physique. Carlo Di Antonio, ministre wallon de la Mobilité (CdH), en a bien conscience et a peut-être bien trouvé la solution pour régler ce problème. Selon lui, il faut interdire les camions d’accéder aux autoroutes pendant les heures de pointe… et inciter les Belges à utiliser les transports en commun.

La taxe kilométrique comme outil

En avril 2016, les chauffeurs poids lourds ont découvert la taxe kilométrique. Tous les camions de plus de 3,5 tonnes doivent désormais payer une taxe en fonction du nombre de kilomètres qu’ils parcourent sur les autoroutes belges et certaines routes régionales. Cette taxe avait déjà pour but de diminuer le nombre d’embouteillages sur nos routes.

Mais Carlo Di Antonio, ministre wallon de la mobilité, veut aller plus loin. Interrogé par la DH, il explique: « Je souhaite que Bruxelles revoie sa taxation kilométrique. L’objectif: rendre moins chère, voire gratuite, l’utilisation des autoroutes pour les camions hors des heures de pointe, et la rendre plus chère durant les heures de gros trafic. » Ainsi, hors heures de pointes les camions payeront moins cher. Cela leur permettra de réaliser de belles économies. Par contre, on ne sait pas si rester à l’arrêt pendant les heures de trafic serait bénéfique pour eux.

Limiter le nombre de camion n’est pas suffisant

Même s’il est indéniable que diminuer le nombre de camions décongestionnerait nos routes, ce n’est pas une solution suffisante. Selon Di Antonio il faut aussi inciter les gens à utiliser les transports en commun et le covoiturage. Il explique, toujours pour la DH: « Le taux de remplissage moyen sur nos routes est très insuffisant: à peine 1,4 personne par véhicule. On a déjà créé 1.500 parkings de covoiturage, mais aussi une plateforme d’échange en ligne pour les personnes qui cherchent un partenaire de covoiturage. »

Pour le ministre, il y a largement moyen de rendre le covoiturage plus attractif: « Aux heures de pointe, le plus simple serait de leur donner accès à la bande réservée aux bus. Les voitures remplies avec trois personnes, au moins, pourront emprunter cette voie. » Mais pour cela, il faut changer le code de la route, rien que ça.

Même si l’idée est intéressante, elle n’est pas facile à mettre en place. Il faudra, pour Carlo Di Antonio, négocier avec les autres ministres de la mobilité mais aussi les ministres des travaux publics. Mais surtout convaincre les routiers de renoncer à travailler durant les heures de pointe…

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