Hier à 12h30, la Grande-Bretagne rendait à l’Union européenne sa lettre confirmant l’activation de l’article 50 et donc du Brexit. C’est donc bel et bien réalité mais rien n’est encore fini: il faut encore négocier les modalités de départ et ce n’est pas gagné. Theresa May est en effet accusée par plusieurs membres de l’UE de chantage dans les négociations, menaçant de diminuer la coopération en matière de sécurité.
« C’est un moment historique et il n’y a pas de retour en arrière possible: La Grande-Bretagne quitte l’Union européenne. Nous allons prendre nos propres décisions et créer nos propres lois. Nous allons prendre le contrôle des choses qui comptent vraiment pour nous. » Les mots de Theresa May sont solennelles et historiques, eux-aussi. Le Brexit est devenu réalité hier vers midi quand la Grande-Bretagne a rendu à l’Union européenne sa lettre d’activation de l’article 50 et donc du départ des Britanniques de l’Europe.
Mais on n’a pas encore fini d’entendre parler du Brexit car il faut encore négocier les modalités de départ. Et c’est loin d’être gagné. En effet, Theresa May est accusée de chantage par plusieurs membres de l’Union européenne.
Menace de le Grande-Bretagne pour la sécurité
Therea May a menacé l’Union européenne: si un accord correct n’abouti pas, la coopération entre les Britanniques et l’Europe en matière de sécurité et de criminalité risque d’en prendre un coup. Plusieurs personnalités de l’UE dénoncent cette volonté de faire de la sécurité une monnaie d’échange pour obtenir un accord économique avantageux. C’est que le Brexit est dangereux pour la Grande-Bretagne niveau portefeuille, ils espèrent donc limiter la casse.
Guy Verhofstadt s’est d’ailleurs exprimé hier sur cette posture de Theresa May dans les négociations: « J’essaie d’être un gentleman donc je ne parlerai pas de chantage. Je pense que la sécurité de nos citoyens est la priorité. Nous devons absolument négocier en tant que partenaire et non en tant qu’ennemis. »
L’Europe ou la Grande-Bretagne en position de force?
Difficile de dire si l’Europe est position de force dans les négociations. En fait, l’Europe tient la Grande-Bretagne au niveau de l’économie car c’est elle qui décidera comment se déroulera le départ des Britanniques niveau argent. Par contre, la Grande-Bretagne a l’avantage niveau sécurité: c’est un acteur principal d’Europol, et si ils quittent l’Europe, il quittent aussi l’office de police criminelle. Du coup, ils emporteront avec eux toute une série d’informations utiles à l’Europe en matière de sécurité et de criminalité.
Angela Merkel quant à elle n’est pas surprise. Selon elle, ce n’est pas surprenant de prendre des positions difficiles au début des négociations: il faut affirmer ses positions et ses volonté et les faire valoir. Bref tu l’as compris: ça va être long, difficile et complexe.