Bruxelles ma belle, ton piétonnier va mal mais Alain Courtois (MR) ne laissera pas crever un commerçant

Le piétonnier de Bruxelles, une bonne idée ou non? En tout cas quand c’est le sujet de « C’est pas tous les jours dimanche » sur RTL-TVI, les esprits s’échauffent. Les commerçants se plaignent, Mayeur (PS) en prend pour son grade, et son premier échevin Courtois (MR) reconnaît deux erreurs fondamentales. Entre le piétonnier, les tunnels et les attentats, la balle de la responsabilité ricoche.  

Dans « C’est pas tous les jours dimanche », Christophe Deborsu ouvre la problématique du jour sur ce constat: « Les experts prévoient la perte de 10.000 emplois à Bruxelles. » En cause: les attentats, le piétonnier et la fermeture des tunnels. Et ceux qui en pâtissent le plus, ça doit sûrement être les commerçants. Ils voient leur chiffre d’affaire chuter et sont contraints de licencier. Non, les beaux jours ne se profilent pas à l’horizon pour tout le monde…

Pour les commerçants bruxellois, les attentats et la fermeture du tunnel se sont pas tellement responsables de leur désarroi. Ils jettent tout leur dévolu sur leur bourgmestre, Yvan Mayeur (PS). Il n’a d’ailleurs qu’à bien se tenir parce que dans les rues du centre, il n’est généralement plus le bienvenu. Faut-il vraiment rappeler la pancarte « non élu, pas le bienvenu? ».

Alain Berlinblau représente 600 commerçants bruxellois. Et sur le plateau de « C’est pas tous les jours dimanche », c’est au nom de tous qu’il déclare: « nos affaires ne marchent plus depuis qu’il y a le piétonnier. Nous devons licencier du personnel ». Et l’unique responsable est Yvan Mayeur qui ne chercherait qu’à « tuer l’activité commerciale du centre de la ville ». Le piétonnier, c’est le « fantasme » de Mayeur, indique-t-il. Alors qu’en réalité les commerces du centre sont à « l’agonie ». « Il y a des faillites, il y en aura encore. » Monsieur Berlinblau accuse Mayeur d’être la cause de tous leurs maux. « Il persiste en disant que c’est le lockdown, ce n’est pas vrai. Les attentats datent de fin mars, nous on souffre depuis dix mois. Le piétonnier a démarré fin juin, nous on souffre depuis fin juin. Le tunnel a aggravé la situation mais date de janvier. »

« Je ne vais jamais laisser crever un commerçant »

Si Yvan Mayeur n’est pas personnellement sur la plateau de Deborsu, Alain Courtois (MR), le premier échevin de Bruxelles était là pour le représenter. Il a reconnu qu’ils avaient fait « deux erreurs fondamentales. » Et c’est ainsi qu’il les a expliquées: « La première, c’est qu’on a arrêté la circulation sur une voie de passage dans Bruxelles en ayant l’espoir que des travaux démarrent immédiatement mais les travaux ne démarrent toujours pas. Je parle du Boulevard du Centre. Les gens ne comprennent pas ce qu’il se passe. On bloque et puis il n’y a pas de travaux. »

Il évoque ensuite une erreur de communication, quoique la première pourrait aussi être placée dans cette catégorie: « Nous avons fait croire aux gens qu’il n’y avait plus que des piétons qui pouvaient venir dans le centre, qu’il n’y avait plus de voiture qui pouvait venir dans le centre, que les parkings étaient inaccessibles dans le centre, qu’on ne savait plus arriver dans le centre. » Mais Alain Courtois l’affirme: « on ne va pas laisser crever les commerçants. »

Place au changement alors?

Pour le coup, pour ne pas laisser tomber les commerçants, il faut agir. Surtout que si Mayeur est apparemment principalement responsable de l’état des caisses des commerçants, le lockdown et la fermeture des tunnels n’ont clairement rien arrangé à leurs affaires. « Personne ne va imaginer qu’il n’y ait pas une influence de la fermeture du tunnel Stéphanie qui est scandaleuse où on ne travaille pas et que ça n’a pas une influence sur le centre », dénonce le premier échevin.

Et pour un membre du mouvement réformateur, on n’imagine qu’il n’y a qu’une chose à faire: réformer. Est-ce le cas pour Courtois? « On a déjà corrigé deux axes de pénétration de la ville », déclare-t-il sur le plateau. « Ce que nous devons faire maintenant c’est sans tabou, sans symbole, sans bashing, se mettre au point avec les commerçants et voir ce que nous pouvons faire », a-t-il affirmé. Les commerçants attendent de voir…

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