« Brussel », la série en mode « House of Cards » dresse un portrait pas vraiment glorieux de la capitale

Si tu aimes « House of Cards » tu vas aimer « Brussel ». Cette série belgo-hollandaise met en scène la capitale belge et les jeux politiques qu’elle accueille. Bruxelles, en tant que capitale de l’Europe, est une ville hors du commun. Toutes les crises européennes y sont gérées, des hommes de pouvoirs venus des quatre coins du monde y font escale et c’est pourquoi Leon de Winter a décidé d’en faire une série.   

La crise migratoire, le conflit en Ukraine, la radicalisation, un avion qui disparait des radars, tous ces faits d’actualité et problématiques ont un dénominateur commun: Bruxelles. Éh oui, en tant que capitale européenne elle se doit d’être le centre d’accueil des crises et problématiques européennes. Tous les gros bonnets européens se retrouvent à Bruxelles formant une énorme tour de Babel. C’est ce qu’à voulu retranscrire Leon de Winter à l’écran et c’est plutôt bien réussi.

Plusieurs personnages charismatiques

Dans le premier épisode, on nous présente plusieurs personnages aux histoires diverses. On fait connaissance avec de grandes pontes descendant à la Commission européenne pour faire pression sur des lobbies pétroliers. On découvre aussi Jean-Marie, président de la Commission européenne, amateur de bon vin qui fait parler son charisme dans un énorme bureau bruxellois. On nous présente aussi un père qui extirpe violemment son fils d’une mosquée et enfin un SDF qui se réveille au milieu des buildings bruxellois. La série aborde donc les thématiques du pouvoir, de l’argent, de la religion…et surtout du terrorisme.

On ne peut pas dire que la série donne envie d’habiter ou même visiter Bruxelles. En tant que centre du pouvoir européen, Bruxelles est décrite comme une jungle où les plus puissants ne font qu’une bouchée des plus démunis. Une affaire de sélection naturelle, quoi.

Dans un document publié par les producteurs de la série, Leon de Winter explique ce qu’il a voulu montrer avec cette série: « Je voulais donner du sens à cette Tour de Babel multiculturelle qu’est en train de devenir Bruxelles. Je voulais montrer que les grands processus politiques qui se déroulent à Bruxelles ne sont plus abstraits et concernent directement le quotidien des gens. »

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House of cards et le terrorisme comme inspirations

Leon de Winter a avoué être un grand fan de séries comme Les Sopranos, ou True Detective mais c’est véritablement en 2013, date de sortie de House of Cards, que lui vient l’idée de Brussel. Il explique que tout ce qu’il se passe en coulisse à Bruxelles est comparable à ce qu’il se fait aux États-Unis. Il explique: « En Europe, on a cette ville incroyable qu’est Bruxelles. C’est une métropole cosmopolite où l’on trouve plus d’administrations différentes, de groupes de pensée et de lobbies qu’à Washington. Directement, des idée de crimes, de terreur, d’argent, de politique et de pouvoir me sont venues en tête. »

La terreur, il y a des chances qu’elle soit bien retranscrite à l’écran. Et pour cause, lors du deuxième jour de tournage à Bruxelles, plusieurs bombes ont explosé à Zaventem et dans le métro bruxellois. Le réalisateur a donc vécu les attentats au plus près et a assisté à tous les hommages rendus aux victimes. Il a aussi constaté l’arrivée d’une armée de journalistes dans la capitale, des journalistes en majorité par rapport aux citoyens rendant hommages aux personnes décédées. Cela a profondément marqué Leon de Winter qui a voulu également retranscrire cette folie à l’écran.

La saison une est composée de 10 épisodes d’environ 40 minutes chacun. La série est produite par EndemolShine Drama et est diffusée sur le site web de KPN, une société de télécommunication néerlandaise.

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Tu peux découvrir le trailer de la série ici

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