L’institut Vias vient de publier les résultats de sa grande étude sur la sécurité routière. Elle aborde plusieurs problématiques comme l’alcool au volant, l’utilisation du smartphone en conduisant ou encore les excès de vitesse. Et on peut dire que les Belges ne sont pas de très bons élèves.
Vias (ex-IBSR) a livré les résultats de son étude ESRA sur la sécurité routière à la DH. L’étude a été menée dans 38 pays sur 38.798 personnes. Pas que des automobilistes, mais également des motards, des cyclistes et des piétons. Elle porte sur différents thèmes comme l’utilisation du smartphone au volant, la conduite en état d’ébriété ou encore avec une fatigue excessive. L’étude fonctionne sur base de questions et de déclarations volontaires des personnes interrogées, c’est-à-dire, basée sur leur capacité à répondre franchement et à avouer qu’elles ont commis une infraction.
Et au vu des résultats, on ne peut pas dire que la Belgique soit très bonne élève en matière de conduite. Là où les Belges se classent le mieux c’est au niveau de l’utilisation du smartphone en conduisant: le pays est troisième avec « seulement » 28% de gens qui déclarent avoir utilisé leur téléphone au volant. Le pays qui se trouve en dernière position est la Finlande avec 73%. Au niveau des excès de vitesse, 73% des personnes interrogées en Belgique reconnaissent en avoir déjà fait. La dernière place revient à la Norvège avec 89% et la première place à la Pologne avec 57%.

L’alcool au volant, pire en Wallonie
Jusque là, les Belges ne sont pas brillants mais pas non plus les cancres du classement. Mais vient ensuite la question qui fâche: l’alcool au volant. Et là, le classement ne laisse place à aucun doute: les Belges sont derniers. En Belgique, 43% ont répondu qu’ils avaient déjà pris la voiture en ayant consommé de l’alcool. Juste avant nous, les Français et les Espagnols. Et au niveau des bons élèves: la Hongrie et la République tchèque avec seulement 11%.
Le porte-parole de Vias, Benoît Godart, explique que l’alcool au volant est souvent dédramatisé et dénote d’un problème de mentalité, certaines personnes se disent que ce n’est pas grave. » Je note qu’outre les contrôles, dans les pays nordiques ou même au Pays-Bas, les gens ne prennent jamais le volant après avoir bu. C’est un comportement qui ne fait l’objet d’aucune approbation sociale ». Et cette mentalité se refléterait dans le nord du pays: « En province d’Anvers, plus près des Pays-Bas, on voit lors des contrôles Bob, que le nombre de personnes contrôlées positif est moindre. Ils sont plus imprégnés de l’état d’esprit néerlandais. En revanche, en Wallonie, les gens ont un rapport à l’alcool au volant plus proche de celui en cours en France, plus méditerranéen » poursuit Benoît Gobart. Il prône donc de faire plus de contrôles dans le sud du pays. Tu es prévenu!