Bientôt un test d’entrée à l’université pour prédire ton échec?

De nombreux étudiants de première bac sont en échec. Face à ce constat, trois universités ont été mandatées pour étudier la possibilité d’introduire un test à l’entrée. Il permettrait de prédire l’échec dans 85% des cas, rapporte Le Soir.

En moyenne, seuls 40% (parfois moins, selon les années) parviennent à passer l’étape de la première bac sans encombre. 20% recommencent la même année et 38% abandonnent ou se réorientent. Un gros problème pour les finances de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Mais pas seulement: introduire un filtre à l’entrée en première année permettrait aussi de lutter contre des auditoires surpeuplés, en tout cas dans certaines filières. C’est pourquoi le ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt a mandaté l’ULiège, l’UNamur et l’ULB pour étudier « des dispositifs de tests et de filtres des étudiants ».

Une sorte de test d’entrée spécifique selon le type d’étude. Les étudiants peuvent ainsi tester leurs prérequis avant de se jeter dans le grand bain: les sciences pour les filières scientifiques, les maths pour l’informatique et l’économie, le français pour les romanes. Les étudiants reçoivent ensuite un feed-back qui pointe leurs faiblesses et les invite le cas échéant à participer à une remise à niveau organisée par l’université.

Passeport pour le Bac

En croisant les résultats de ces tests avec les résultats réels des étudiants, les chercheurs ont fait un constat intéressant. 48% des étudiants ont échoué au test. Parmi ceux qui ont échoué, 85% ont également raté leur première année. Pas de remède miracle toutefois: parmi ceux qui ont réussi le test, seuls 50% parviennent à franchir du premier coup la première bac.

Cette sorte de « passeport pour le bac » aurait l’avantage de pouvoir réorienter l’étudiant ou de lui permettre de se remettre à niveau, ce qui n’est pas dénué de coût non plus. Et que faire des 15% qui ont échoué le test, mais qui ont réussi leur première année?

Il s’agit néanmoins d’une sorte d’alternative à l’examen d’entrée contraignant, tel qu’on peut le connaître dans les études de médecine et de dentisterie. Un examen qui n’a d’ailleurs pas montré toute son efficacité.

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