Le plan de sécurité « Niveau V » proposé par la N-VA fait débat et fait l’objet de beaucoup de critiques. Bart De Wever a reparlé de tout ça ce matin sur Bel RTL. Il défend les différentes propositions en disant que d’autres pays les appliquent déjà. Mais aussi, il en a marre que son parti soit comparé avec le Vlaams Belang.
On a beaucoup entendu parlé ce weekend du plan de sécurité « Niveau V » proposé par la N-VA. On a surtout souligné l’idée de Bart De Wever d’instaurer un état d’urgence en Belgique. Il a reparlé du sujet ce matin sur Bel RTL.
C’est « normal » de penser à instaurer l’état d’urgence en Belgique
Bart De Wever a maintenu son idée initiale concernant la mise en place de l’état d’urgence qui pourrait être décrété par le Conseil de sécurité national quand le niveau de la menace atteint quatre, soit le niveau le plus élevé qui existe. : « L’état d’urgence, ça existe aussi en France, au Royaume-Uni, au Pays-Bas et en Espagne. Chaque pays a un cadre spécial, mais pas encore la Belgique. C’est donc normal de réfléchir là-dessus ».
Il est aussi revenu sur la question de la détention préventive qui est un des points les plus contestés du plan de sécurité. L’idée serait d’instaurer la détention préventive si l’ordre public est sérieusement menacé. De nouveau ici, il s’appuie sur le fait que d’autres pays le font déjà: « En France, on a déjà fait des milliers de perquisitions sans le contrôle des magistrats. Et aux Pays-Bas, on a prévu des dédommagements dans le cas de fausses décisions dans le cadre d’un état d’urgence ».
De Wever en a marre de la comparaison entre Vlaams Belang et N-VA
Il a aussi dit durant l’entretien qu’il en avait assez que son parti soit comparé avec le Vlaams Belang. Ce dernier est le seul parti à soutenir son plan. « Ça me fatigue. Mais j’ai aussi constaté que, quand la N-VA faisait, par exemple, des propositions sur l’Asile, comme fermer les frontières, tout le monde a été scandalisé et a dit qu’on faisait ‘du Vlaams Belang’. Alors qu’un an après, tout le monde a fini par penser comme ça. Même Merkel a dû faire un deal avec Erdogan sur la fermeture des frontières européennes ».
« C’est quand même un pays bizarre dans lequel on vit »
Il a continué sur les mauvais jugements en parlant de la popularité de Jan Jambon et de Théo Francken en disant que que les « masques étaient tombés ». Il dit: « Maintenant que l’on voit les gens de la N-VA sans ces masques, sans le filtre de certains médias et sans la manière dont on est présenté par certains de nos adversaires (comme le PS), on voit qu’on n’est pas des fous furieux, ni un parti révolutionnaire ». Il a ensuite rajouté: « L’extrémisme est en train de monter dans tous les pays européens. En Flandre, c’est l’extrême droite. En Wallonie, c’est l’extrême gauche avec le PTB. C’est quand même un pays bizarre dans lequel on vit ».
Source: Le Soir
