Bpost ne lâche pas l’affaire pour PostNL. Après l’échec des négociations il y a quelques mois, bpost a décidé de craquer son portefeuille pour s’offrir la poste néerlandaise avec une offre balèze: 2,5 milliards d’euros. Bim. En plus, cet OPA « amicale » devrait permettre de créer 3.200 emplois. Alors que d’habitude, un rachat de la sorte supprime plutôt des emplois.
Un deal gagnant pour tout le monde, voilà ce que propose bpost à PostNL. L’entreprise belge n’a pas abandonné l’idée de racheter son homologue néerlandaise et promet de créer 3.200 emplois (1.600 en Belgique, pareil aux Pays-Bas) avec ce rachat dans les années à venir. Alors que d’habitude après une opération comme celle-ci, les emplois « doublons » sont supprimés pour réduire les effectifs et engranger plus de profits.
Sauf que là, bpost a beaucoup de travail pour conquérir un nouveau marché: celui des colis t de l’e-commerce. C’est d’ailleurs ce que laisse entendre le communiqué balancé hier vers 22h, quand l’offre de 2,5 milliards d’euros a été rendue publique. « La combinaison des deux entreprises créerait un acteur de premier plan en Europe dans le domaine du courrier, des colis et des solutions logistiques, servant plus de 28 millions de clients potentiels aux Pays-Bas et en Belgique », peut-on lire dans ce communiqué.
« C’est dans l’intérêt de tous les travailleurs » pour Alexander De Croo
Avec PostNL, bpost se doterait d’une arme efficace sur le marché des colis, qui gère déjà 10% de ce marché en Flandre, et qui est numéro 1 aux Pays-Bas et numéro 2 en Allemagne et en Italie. Autant d’éléments qui expliquent pourquoi bpost est prêt flamber de la sorte et pourquoi Alexander de Croo (Open Vld) soutient ce projet depuis plusieurs mois.
« En unissant leurs forces, bpost et PostNL ont le potentiel pour construire l’entreprise postale la plus forte et la plus performante d’Europe, avec un centre de décision en Belgique. C’est dans l’intérêt de tous les travailleurs, de l’emploi, de notre économie et de tous les citoyens », a validé le ministre des Télécommunications et de la Poste dans un communiqué.
Si l’Europe approuve cette fusion, bpost pourrait passer dans le privé. La part de l’État belge passerait de 51% actuellement à 40%. Et les actionnaires néerlandais détiendrait 21% de l’entreprise commune. Si bien sûr cette offre de rachat est acceptée et que ce projet est finalisé…