Une catastrophe est sur le point de se produire, une tragédie qui affectera l’Histoire et changera la face de l’Islam. Un ennemi, assoiffé de puissance, arrive de l’Est à la tête d’une armée composée de milliers d’hommes convaincus de la cause de leur prince et déterminés à conquérir l’Ouest. Leur passage entraîne massacres et désolation : rien ne leur résiste, même et surtout pas Bagdad ! La prise de cette capitale va ainsi montrer à tous les peuples que rien ne peut arrêter les envahisseurs mongols. Bagdad, 1258, vestige de puissance…
745 années séparent les deux sièges de Bagdad, différents à bien des niveaux mais pourtant, sur le fond, l’invasion est identique: conquête, enrichissement et puissance. En effet, Saddam Hussein n’est pas un calife; l’envahisseur américain se déclare libérateur et non pas conquérant; le but n’est pas d’agrandir son territoire mais d’y imposer son influence. George W. Bush avait déclaré la lutte contre le terrorisme, un terme qui ne possède aucune définition précise jusqu’à ce jour. Pour les fondamentalistes de l’Islam, ces actions contre leurs nations ne sont pas considérées comme des défaites de leur part mais comme des châtiments divins. En effet, ils croient dur comme fer que cet enchaînement de revers à leur encontre – de la catastrophe palestinienne, et ses suites, aux guerres du Golfe, du Kosovo, d’Afghanistan et j’en passe – est la fatalité qui leur est infligée pour pouvoir mieux se préparer à une guerre idéologique contre l’Occident colonisateur.