C’est le retour de l’opération VitaMinis chez Delhaize, qui doit encourager les enfants à consommer des fruits et des légumes. Sauf que la chaîne est accusée d’encourager la malbouffe, puisqu’il est possible de récupérer des points pour s’offrir des peluches en s’achetant… des friandises. Gênant.
Impossible d’être passé à côté de cette publicité. Ou de ne pas connaître les VitaMinis. Ces peluches de toutes les couleurs, représentant des fruits et légumes, doivent donner envie aux enfants de manger, justement, des fruits et des légumes.
Twix et autocollants
Chez Delhaize, il est possible de gagner ces peluches grâce à l’action qui dure du 25 janvier au 14 mars. Pour ça, tu recevras « un sachet VitaMinis par tranche d’achat de 20€, contenant un timbre d’épargne VitaMinis et quatre autocollants VitaMinis à coller dans l’album ou sur ton poster ». Avec ces timbres, il est possible de choper les peluches moins chères (3,99€ au lieu de 12,99€), comme l’explique Sudpresse.
Autre possibilité pour choper ces fameuses pochettes VitaMinis: acheter une certaine quantité de certains produits chez Delhaize. Et c’est là le problème. Car dans ces produits, il y a notamment toute une liste de friandises (Twix, Mars, Milky Way…): en achetant par exemple 2 paquets de Twix, il est ainsi possible de récupérer… 4 pochettes VitaMinis. Ce qui revient bien moins cher que de devoir claquer 20€ pour avoir une seule pochette VitaMinis. Plutôt gênant dans une opération pour promouvoir une alimentation saine et équilibrée…
« Un bonbon peut faire partie d’une alimentation sainte »
Face à ce bad buzz, Delhaize s’est défendu. Selon son porte-parole Roel Dekelver, interrogé dans Het Nieuwslad, « un bonbon peut faire partie d’une alimentation sainte (…) tant qu’il s’agit d’une exception, pas d’une règle' ». En gros: OK pour bouffer des friandises, à condition de ne pas dépasser une certaine limite. Delhaize n’a pas évoqué la possibilité d’enlever les friandises des produits « partenaires » de cette opération.
« C’est pervers. C’est un coup purement marketing. Les supermarchés surfent sur le thème de la santé mais, en réalité, ils n’ont qu’un seul objectif: faire du profit. Ce n’est pas leur travail de nous faire manger sainement. Mais tromper le client, c’est de la pure manipulation », accuse, toujours dans Het Nieuwsblad, Patrick Mullie, expert en nutrition à la VUB.
En attendant, il reste un peu plus d’un mois pour tenter de choper tous les autocollants et les peluches VitaMinis. Sans obligatoirement bouffer plein de saloperies, heureusement.