Nul ne peut encore l’ignorer: Axel Witsel a fait le choix des yuans en optant pour le club de Tianjin plutôt que l’emblématique Juventus de Turin. Il devrait y percevoir un salaire de 18 millions d’euros par an, et ce, sur les quatre prochaines saisons. Depuis, tous les observateurs ou presque lui tombent dessus. Sans trop se demander ce qu’ils auraient fait à sa place.
On entend très bien les arguments des « contre » et on peut bien sûr les comprendre. Choisir l’argent au détriment du prestige, ça passe mal, surtout quand c’est la deuxième fois (Axel Witsel avait déjà craqué face aux roubles russes au Zénith Saint-Pétersbourg en 2012).
Mais l’argent et le foot ne font plus qu’un, ce n’est un secret pour personne. Une fois qu’on a accepté que certains joueurs pouvaient toucher ces sommes exorbitantes – que certains investisseurs sont d’ailleurs prêts à payer – on peut se recentrer sur le choix personnel d’Axel.
Ok, en argumentant son choix sur le fait de vouloir assurer « un avenir à sa famille », le joueur de 27 ans s’est planté. Premièrement parce qu’il pouvait toucher près de six millions d’euros par an avec la Juventus (deux fois plus qu’au Zenith), ensuite parce qu’on se demande si les valeurs familiales qu’il défend sont bien cohérentes avec tout cet excès, justement. Faut avouer qu’il y a de quoi perdre le sens des réalités.
Y a pas que le foot…
Axel Witsel, de notre point de vue, aurait juste dû assumer: « oui j’aime le pognon et quel est le problème? » C’est vrai après tout, Axel Witsel ne doit rien à personne. S’il estime que c’est le mieux pour lui et les siens, qui sommes-nous pour le juger? On met toujours les joueurs de foot face à leur devoir d’exemplarité, mais justement, doivent-ils forcément être des exemples? La question est posée.
Ensuite vient l’argument professionnel: qui dans sa carrière refuserait une telle augmentation? Ok, il y aura toujours un regret: celui qu’il n’ait jamais foulé les pelouses des grands championnats. Mais faudrait aussi se mettre à sa place deux secondes, une carrière de foot, c’est quinze ans. Et tous les footballeurs ne rêvent pas de gloire et de trophées. Mener leur carrière au mieux pour pouvoir profiter des autres plaisirs de la vie, voilà leur priorité.
Avenir bouché avec les Diables?
Sa carrière chez les Diables est enterrée? C’est possible, mais ce serait bien dommage. Axel n’a jamais déçu en équipe nationale, et même s’il ne progresse plus depuis un petit temps, son niveau semble être suffisant pour lui permettre de rester en équipe nationale.
Et il ne part pas en vacances en Chine non plus. Le niveau du championnat chinois va en s’améliorant avec le recrutement des stars comme Oscar, Hulk ou Carlos Tevez. Sans compter les entraîneurs de renom: on peut citer ici André Villas Boas, Manuel Pellegrini ou encore Marcello Lippi (sélectionneur). Pour ce qui est de la visibilité, on peut juste dire qu’elle n’était pas bien meilleure en Russie. On pense donc que Roberto Martinez continuera à faire appel à lui.
Le souci avec cette polémique, c’est qu’en Europe, les gens ont un problème avec l’argent. Vouloir gagner beaucoup d’argent, c’est mal, par définition. Enfin, surtout quand ce sont les autres en fait. Encore une fois, qui d’entre nous refuserait un tel salaire? On est aussi vraiment déçu, mais se mettre à la place des autres permet souvent de mieux les comprendre.