Avec le giga de data à 10 euros, la Belgique est l’un des pires pays européens niveau données mobiles

Tu t’es sans doute déjà dit que tu payais cher ton abonnement mobile. Surtout quand tu as quelques potes français qui payent une misère pour des datas illimitées. Et bien tu ne t’es pas trompé: la Belgique est l’un des pires pays du monde au niveau des tarifs des données mobiles. 

Tu dois sans doute le remarquer à chaque fois que tu dois payer ta facture de téléphone: les données mobiles coûtent cher en Belgique. Rassure-toi, ce n’est pas qu’une impression. En effet, une nouvelle étude d’envergure est sortie cette semaine au Royaume-Uni. Elle s’est intéressée à 6.000 plans tarifaires répartis sur 230 pays. Les chercheurs ont pu ainsi établir le prix moyen d’un giga de data par pays et créer un classement des bons et des mauvais élèves en matière de tarifs.

Les résultats sont loin d’être glorieux pour le plat pays: la Belgique se classe 182ème sur 230 avec un prix moyen de 10,82 euros pour un GB. Au niveau européen, notre pays est dans le fond du classement, très loin derrière la Finlande, leader du classement (1,03 euros le GB). Derrière la Belgique on retrouve le Portugal (12,37€), Malte (16,62€), Chypre (17,91€) et la Grèce (28€, outch).

Pas assez d’opérateurs

Dans le haut du classement, on retrouve des pays plutôt surprenants comme l’Inde, le Kirghizistan et le Kazakhstan qui occupent les trois premières places. Dans ces pays, on ne dépasse pas 25 cents pour un GB. Mais il faut nuancer tous ces chiffres: les pays où les tarifs sont élevés sont tous des pays développés où le citoyen moyen peut se permettre de dépenser une telle somme. Par exemple, aux États-Unis, le GB coûte en moyenne 10,94 euros, ce qui est plus cher que chez nous.

Mais en Belgique, ces tarifs élevés s’expliquent plus facilement: il n’y a pas assez d’opérateurs (Télénet, Proximus et Orange). Ces derniers peuvent alors fixer des prix élevés sans se soucier de la concurrence. En France, il a fallu attendre qu’un quatrième opérateur débarque sur le marché pour que les prix puissent être cassés. Il faut donc espérer qu’un nouvel acteur se place sur le marché quand la 5G sera mise aux enchères par le gouvernement au printemps 2019. Mais cela s’annonce compliqué d’aller titiller le duopole du marché composé de Proximus et Télénet (Orange n’est pas aussi puissant).

En tout cas, le gouvernement espère qu’un nouvel acteur se lance sur ce marché dangereux, comme l’expliquait Alexander De Croo (Open VLD): « Le nouvel opérateur mobile aura également accès au réseau câblé et au réseau de fibre optique » preuve que le gouvernement est prêt à tout mettre en oeuvre pour casser les prix.

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