Au moins 100 enfants belges vivent dans le califat de Daech: que fait-on une fois qu’ils reviennent?

En ce moment, il y a encore au moins 100 enfants belges qui vivent avec leur parent au sein de l’État islamique. La plupart sont très jeunes. Plus de la moitié y sont d’ailleurs nés. Mais ils sont Belges, et vu que le califat est sur le point d’imploser, ces enfants seront bientôt de retour. Les travailleurs humanitaires se soucient beaucoup d’eux et du traumatisme qu’ils ont dû vivre à travers ce conflit.

Que faisons-nous des enfants des combattants syriens, de ces Belges qui ont vécu au sein du califat de Daesh? Het Nieuwsblad a rassemblé les chiffres provenant de l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM) qui dépend du ministre de la Justice Koen Geens (CD&V). Et ces chiffres sont un peu flippants: il y a au moins 100 enfants belges qui vivent en Syrie et en Irak sous l’emprise de Daesh.

Mais tout indique que le régime de l’État islamique est sur le point de tomber. Les forces irakiennes prennent lentement mais sûrement le contrôle de Mossoul, la deuxième plus grande ville irakienne et leur dernier grand bastion. En Syrie, Daesh lâche aussi beaucoup de terrain. Raqqa, leur capitale, va également tomber.

C’est pourquoi l’OCAM se montre inquiet: bientôt, ces enfants vont revenir sur notre territoire. Ils ont grandi dans des circonstances terribles: un régime sanguinaire au sein d’un conflit cruel. La plupart n’ont jamais vu la Belgique: ils sont trop jeunes. Seuls 20% des enfants ont plus de 9 ans. Ceux-là ont fait le voyage avec leurs parents, devenus des sympathisants du groupe terroriste, mais la plupart sont nés là-bas. C’était d’ailleurs un vœu par Daesh: que le plus grand nombre d’enfants possibles naissent sur leur territoire.

Service d’aide la jeunesse

Le ministre de la Justice Koen Geens est tout à fait conscient du problème: « Le parquet, la police fédérale, et le service d’aide à la jeunesse sont informés dès qu’un enfant suspect est sur le retour. »

Il y a aussi trois mineurs qui prenaient réellement part au combat. Ils seront considérés comme de réels suspects. Mais dans la plupart des cas, ils seront considérés comme des mineurs d’âge en danger. Dans les cas les plus extrêmes, un tribunal de la jeunesse enverra les enfants dans une maison d’accueil ou en institution.

Aussi, il ne sera pas évident de prouver que ces enfants sont belges: il n’y a pas de taux de natalité dans le califat et encore moins d’actes de naissance.

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