Cela ressemble à une mauvaise blague mais ça c’est pourtant réellement passé. Après une énorme explosion dans une entreprise au port d’Anvers la semaine passée, les sirènes d’alarme ne se sont pas mises en route car elles n’avaient pas encore reçu l’autorisation… par fax. Bienvenue en Belgique, où la protection civile vit encore au siècle passé.
La semaine dernière, Indaver, l’industrie de gestion des déchets à Anvers, a été victime d’une énorme explosion qui se voyait à des kilomètres. Un camion-citerne a également explosé, ce qui a provoqué un incendie d’entrepôt. Le plan d’urgence a été déclenché et, heureusement, les employés ont pu partir à temps.
Cependant… après l’explosion, aucune sirène ne s’est mise en route. C’est pourtant nécessaire en cas de diffusion de substances toxiques ou dangereuses. Le bourgmestre de Stabroek, Rik Frans, doit alors envoyer un ordre à la protection civile. Mais cette demande doit être signée et… envoyée par fax au siège social de la Protection civile à Liedekerke.
La Protection civile doit alors décider si les sirènes doivent se mettre en route, puis organiser toute la paperasse et ensuite (enfin!) activer les sirènes. C’est bien trop lent d’après le bourgmestre, qui a lui-même pris les choses en main en alertant la population par téléphone, via les médias sociaux et via la radio.
Un nouveau système d’ici l’année prochaine
« Scandaleux », a déclaré un habitant sur la page Facebook d’Indaver. En 2016, il est impossible d’envisager que les communes doivent encore recevoir des autorisations via un fax.