Il y a quelques jours, la Commission des Poursuites de la Chambre s’est prononcée contre la levée d’immunité d’Alain Mathot (PS). Le bourgmestre de Seraing est inculpé de corruption dans l’attribution du marché de l’incinérateur d’Intradel. Aujourd’hui, la Commission explique les raisons de cette décision dans un rapport. L’instruction aurait été menée à charge.
Mais pourquoi s’être prononcé contre cette levée d’immunité? C’est la question que tout le monde se posait et à laquelle répond le rapport publié par la Commission.
Elle estime que l’instruction a été menée à charge d’Alain Mathot. Le dossier reposerait sur une lettre anonyme et les déclarations du corrupteur présumé, Philippe Leroy, président d’Inova France. Ces déclarations auraient été infirmées par les personnes sensées les confirmer. « Au contraire, ces personnes ont confirmé qu’elles n’avaient jamais entendu parler de M. Mathot, et encore moins qu’elles auraient accepté les prétendus paiements” rapporte Le Soir.
Concordance électorale
Le domicile d’Alain Mathot a été perquisitionné pendant l’établissement des listes pour les élections fédérales de 2010. Drôle de timing quand on sait que la lettre de dénonciation remonte à trois ans plus tôt. De plus, il a été inculpé quelques heures seulement après que la presse ait annoncé qu’il était ministrable. La Commission conclut dès lors à une impartialité de la justice liégeoise.
Ce rapport sera soumis jeudi 24 mars aux 150 membres de la Chambre qui seront appelés à voter la levée – ou non – de l’immunité parlementaire dont jouit Alain Mathot.
Source: Le Soir
La commission des poursuites de la Chambre s'interroge sur l'agenda politique de l'enquête visant Alain Mathot #rapportcinglant #Belga
— Olivier Charles (@OCHBelga) 21 mars 2016