Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que la commission sur les attentats du 22 mars prenne un accent communautaire. Après une longue séance sur le déroulement des événements, menée par Lode De Witte, gouverneur du Brabant flamand, Cecile Jodogne (Défi) a pointé du doigt un manquement dans les services de secours. Le nombre d’ambulances aurait été insuffisant. Les experts bottent en touche.
Cecile Jodogne, membre du parti Défi (ex-FDF) est sortie de l’ombre suite à cette première séance de la commission d’enquête sur les attentats du 22 mars. Et honnêtement, avant cela, personne n’était vraiment au courant de l’existence de cette secrétaire d’État bruxelloise pour le commerce extérieur, la prévention des incendies et de l’aide médicale d’urgence.
Dans le journal Le Soir, elle a lancé une attaque claire sur les services de secours flamands qui auraient manqué à leurs devoirs lors de l’intervention à Zaventem et à la station de métro Maelbeek. Et au nord du pays, ça été mal pris voire même considéré comme une « attaque communautaire ». Les experts ont en tout cas rejeté les accusations en bloc.
Garder des ambulances en réserve
« Cela fait mal et ce n’est pas correct », a réagi immédiatement Erik Engels, le patron de la centrale 112 de la province du Brabant Flamand. Même son de cloche du côté du gouverneur De Witte: Il est plus efficace de garder des ambulances en réserve plutôt que de les envoyer massivement sur place.
Il est vrai que les autorités bruxelloises ont demandé des ambulances en renfort. Mais Erik Engels s’en est tenu au plan d’urgence prévu pour de telles situations.
En outre, cette critique de Cécile Jodogne n’était pas neuve. La ministre de la santé, Maggie De Block (Open VLD) a déjà fait savoir à la secrétaire d’Etat qu’il n’y avait pas eu de manquements dans ce domaine. Les experts sont formels: il est toujours préférable d’avoir ces ressources sous la main plutôt que de voir des ambulances bloquées sur place.