À cause des grèves, un détenu a été libéré pour cause de traitements inhumains, et il y en aurait d’autres

Un détenu vient d’être libéré car il subissait un « traitement inhumain » dans la prison de Forest. Le juge d’instruction a évoqué le mauvais régime carcéral et les conditions inhumaines dans lesquelles vivait le prisonnier.  Avec les grèves, la situation est vraiment devenue ingérable. Il y aurait une dizaine de détenus qui auraient été libérés récemment.

Fait plutôt inhabituel: un juge d’instruction a décidé de libérer un détenu à cause des mauvaises conditions carcérales dans lesquelles il se trouvait. Le détenu vivait apparemment dans des conditions inhumaines.

« Bien que les mauvaises conditions de détention dans certaines prisons (entre autres Forest) soient dénoncées depuis des années par le Comité européen pour la prévention de la torture et des traitements inhumains et dégradants, il n’y a toujours pas de solution. À cause de la grève du personnel pénitentiaire qui dure depuis le 26 avril et en dépit du dévouement de directeurs et de certains gardiens volontaires, la situation est devenue intenable », c’est de cette manière que la juge d’instruction explique sa décision.

Ce n’est plus le détenu qui est un danger pour la société

Un juge d’instruction peut toujours libérer un détenu avec une procédure de mainlevée sans qu’il comparaisse devant la chambre du conseil. Généralement, les juges utilisent souvent cette procédure pour des raisons médicales, sociales ou familiales.

Ici, la procédure de mainlevée a été invoquée car les droits du détenu, un dealer de 23 ans, n’étaient plus respectés. La magistrate a estimé que « le danger limité qu’il représente pour la société ne justifiait pas la souffrance qu’il doit subir actuellement en prison. » Plutôt inquiétant quand même.

L’homme avait été inculpé pour possession et vente de stupéfiants avec la circonstance aggravante qu’il fait partie d’une association de malfaiteurs.

Une dizaine de détenus libérés

Selon des avocats, ce ne serait pas le premier cas, il y aurait eu au moins dix personnes libérées dernièrement car la vie dans les prisons de Forest et de Saint-Gilles est devenue épouvantable.

Luc Hennart, le président du tribunal de première instance de Bruxelles témoigne: « j’ai appris en effet qu’il y avait eu plusieurs remises en liberté en rapport avec la situation dans les prisons. »

Source: DH, Morgen
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