À Calais, la moitié de « la Jungle » des migrants va être rasée

La préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, a annoncé vouloir faire évacuer la moitié de « la Jungle », le célèbre camp de migrants de Calais. Ce sont près de 1.000 personnes qui sont concernées: elles ont une semaine pour quitter les lieux. À terme, l’État français veut faire disparaître ce bidonville.

« Le temps est venu de passer à une autre étape », a fait savoir Fabienne Bucio. « Plus personne ne doit vivre sur [la] partie sud du camp, tout le monde doit quitter cette partie-là », a-t-elle ajouté. L’État veut ainsi libérer près de sept hectares de terrain, sur lesquels s’entassent entre 800 et 1.000 migrants selon la Préfecture. Pour les associations, ce sont plutôt 2.000 personnes qui vont être concernées par ce « déménagement ».

Rester à Calais ou partir ailleurs en France

Les personnes vivant dans cette moitié de « la Jungle » vont se voir proposer d’autres solutions d’hébergement. « Mes services et moi-même allons proposer aux personnes vivant dans cette partie du campement d’être, à leur choix, hébergées dans notre centre d’accueil provisoire (CAP) ou de partir ailleurs en France dans un centre d’accueil et d’orientation (CAO). 750 places supplémentaires seront proposées en conteneurs dès samedi, et nous ouvrirons s’il le faut de nouvelles places en CAO », a ajouté la préfète.

En résumé, les migrants auront deux choix. Soit ils pourront rester à Calais dans le centre d’accueil provisoire, une structure composée de conteneurs aménagés pouvant accueillir jusqu’à 1.500 migrants. Soit ils pourront rejoindre un centre d’accueil et d’orientation où les migrants peuvent passer l’hiver dans 70 villes de France.

Une semaine pour libérer les lieux

Les migrants ont une semaine pour libérer la zone concernée à Calais. « On va leur laisser une semaine pour occuper les places qui sont mises à leur disposition », a fait savoir Fabienne Bucio, tout en précisant que ce délais pouvait être prolongé: « si un vrai mouvement se crée, on laissera plus de temps. »

C’est la deuxième fois depuis le début de l’année que « la Jungle » va être réduite. Il y a quelques semaines, des zones tampons ont été créées entre le bidonville et l’autoroute. Plusieurs dizaines de tentes et abris avaient été rasés sur des bandes de 100 mètres sur les côtés du camp. L’État français espère à terme faire disparaître totalement cette « Jungle » qui existe depuis la suite de la fermeture du camp de Sangatte, en 2002. Plus de 4.000 migrants y vivraient actuellement. L’État espère pouvoir les rassembler dans des structures en dur.

Sources: Le Monde, France TV

epa
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