L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié ce lundi un rapport édifiant: environ 1,7 million d’enfants de moins de cinq ans meurent chaque année de la pollution. En cause, la pollution de l’air et des eaux, le manque d’installations sanitaires et d’hygiène. Bref: beaucoup trop d’enfants sont en danger. Pourtant, ces chiffres pourraient être « facilement » diminués.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est formelle: beaucoup trop d’enfants meurent chaque année à cause de la pollution. La pollution de l’air et de l’eau, le manque d’hygiène et le tabagisme passif causent chaque année la mort d’environ 1,7 million d’enfants de moins de cinq ans dans le monde.
En effet, l’OMS a publié ce lundi un rapport intitulé « Ne polluez pas mon avenir!: l’impact environnemental sur la santé infantile ». Ces documents accusent notre environnement insalubre d’être à l’origine du décès de plus d’un enfant sur quatre dans le monde. Parlons chiffres: selon l’OMS, 26% des 5,9 millions de décès d’enfants de moins de cinq ans sur Terre auraient pu être évités si l’on avait pris en compte les risques environnementaux. En effet, 10% des habitants de la planète n’ont pas accès à l’eau potable, et un tiers de la population est privé d’infrastructures sanitaires.
L’OMS est claire: si l’on améliorait l’accès à l’eau potable et que l’on diminuait l’utilisation d’énergie fossile, on pourrait drastiquement diminuer le nombre de décès infantile. Encore faut-il en avoir envie…
Une invitation à travailler ensemble
En fait, déjà en 2016 le Programme des Nations Unies pour le développement avait publié un rapport intitulé « Objectifs pour le développement durable« . Il s’agissait d’un appel mondial aux citoyens, à la société civile, aux entreprises privées et aux gouvernement à travailler ensemble pour « éradiquer la pauvreté en s’attaquant à ses causes, protéger la planète et améliorer la vie des populations ».
Ces objectifs concernaient les domaines de l’alimentation, de l’égalité, de l’accès à l’eau et aux installations sanitaires, de l’énergie, de la pollution atmosphérique, du changement climatique et l’exposition aux produits chimiques. Le document de l’OMS constitue alors un rapport complémentaire où l’organisation identifie les cinq principales causes de décès chez les enfants de moins de cinq ans. Les enfants sont en effet bien plus sensibles à la pollution que les adultes vu que leur système immunitaire et leur constitution ne sont pas directement prêt à subir une telle pollution.
Selon le document, 570.000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année de maladies respiratoires dues à la pollution et au tabagisme passif. 361.000 ne survivent pas à des diarrhées aiguës dues au manque d’hygiène et à l’absence d’eau potable. 270.000 enfants sont prématurés et ne survivent pas à leur premier mois sur Terre. On peut aussi évoquer le paludisme qui tue toujours plus d’enfants, par exemple: 306.000 ont été touchés par cette maladie en 2015.
Des propositions pour sauver les enfants
Suite à ce rapport, plusieurs membre de l’OMS se sont exprimés pour donner des pistes et conseils pour combattre ce qui tue nos enfants chaque année. C’est le cas de Maria Neira, directrice du département santé publique et environnement à l’OMS: « Investir dans l’éradication des risques environnementaux liés à la santé comme l’amélioration de la qualité de l’eau, l’utilisation de combustibles propres contribuera à une amélioration significative de la santé. »
Donc, voici une petite « to do list » pour nos politiques qui ressemble un petit peu à une liste à Saint-Nicolas. Il faudrait: réduire la pollution intérieure et extérieure, améliorer la qualité générale de l’eau et de l’hygiène publique (ce qui implique l’amélioration des infrastructures liées à la santé) et aussi mieux protéger les femmes enceintes. Car oui, beaucoup trop de femmes enceintes sont touchées par le tabagisme passif, ce qui cause beaucoup trop de mal aux nouveaux-nés. En somme, il faut améliorer tout ce qui touche à la santé et à l’environnement.
Bref, la pollution est plus que jamais meurtrière et il faut espérer que les documents de l’OMS guident correctement les décideurs mondiaux ainsi que les citoyens pour combattre correctement ce fléau qui rend chaque année notre avenir plus sombre.