Des frappes aériennes probablement russes détruisent un hôpital soutenu par MSF en Syrie

Comme si les civils n’avaient pas encore assez souffert de la guerre, des frappes aériennes probablement russes ont détruit, ce lundi matin, un hôpital dans le nord de la Syrie. L’hôpital était en partie soutenu par MSF, Médecins sans frontières. Au moins neuf personnes dont un enfant ont perdu la vie. 

L’hôpital se situe à Hadiye, dans la province d’Idlib, à 280 km au nord de Damas. Il a été la cible de deux attaques à quelques minutes d’intervalle l’une de l’autre et a été touché par quatre roquettes. C’est ce qu’annonce un communiqué de MSF. Au moins huit membres du personnel sont portés disparus. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les Russes sont vraisemblablement les auteurs de cette destruction.

Une « attaque délibérée »

« La destruction de cet hôpital prive d’accès aux soins les quelque 40.000 personnes vivant dans cette zone de conflit ouvert », a dénoncé Massimiliano Rebaudengo, chef de mission MSF, dans le communiqué. Selon lui, « il s’agit d’une attaque délibérée contre une structure de santé ».

L’hôpital a une capacité de 30 lits et 54 personnes y travaillent. Il est soutenu par MSF depuis septembre 2015. L organisation humanitaire est chargée, en partie, de « l’approvisionnant en matériels médicaux » et du financement de « ses coûts de fonctionnement », explique l’ONG. Celle-ci est présente dans la région depuis 2012.

Frappes aériennes russes

La région d’Idlib est la cible de plusieurs attaques aériennes russes depuis plusieurs semaines, contre « les forces de l’opposition modérée » en Syrie. Dimanche, Obama exhortait au Président Poutine de stopper ces frappes.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, plus de 250.000 personnes ont perdu la vie et plus de 11 millions ont dû fuir la guerre.

Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que MSF est directement touchée par des frappes aériennes. En octobre 2015, un hôpital en Afghanistan avait été touché par des bombardements américains. 22 personnes étaient mortes, provoquant l’indignation dans le monde.

Sources: Le Monde, le communiqué de MSF, Le Figaro
Plus
Lire plus...