La jeune pousse américaine Living Carbon travaille à la mise au point d’arbres génétiquement modifiés pour qu’ils puissent capter davantage de CO2 et ainsi limiter le réchauffement climatique.
Pour absorber davantage de CO2, en partie responsable du réchauffement climatique, les arbres constituent une solution toute trouvée. Cependant, il faudrait en planter un nombre gigantesque pour pallier à la situation actuelle. Selon une étude de l’ETH-Zürich, 1.000 milliards d’arbres supplémentaires permettraient de diminuer de 25% le taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère durant les deux prochaines décennies. Problème: cela nécessiterait une surface aussi grande que les États-Unis. Difficile à imaginer dans un contexte d’augmentation des surfaces agricoles pour répondre aux besoins alimentaires croissants de populations toujours plus citadines.
« Imaginez si au lieu de planter 1.000 milliards d’arbres, vous n’avez besoin que d’en planter 500 milliards? Cela libère de l’espace pour beaucoup d’autres usages », avance donc Maddie Hall, fondatrice et dirigeante de Living Carbon, auprès du site Fast Company.
OGM
Pour y parvenir, son entreprise mise sur la manipulation génétique afin de modifier le processus de photosynthèse, et ainsi augmenter la capacité des arbres à convertir le CO2.
Living Carbon ne dit pas comment elle compte parvenir à créer ces « super arbres », mais la méthode pourrait consister à élaborer des arbres plus grands et à croissance plus rapide.
Autre piste: des arbres capables de capter le cuivre et le nickel présents dans le sol, des métaux qui détruisent les champignons, afin de réduire la quantité de carbone relâchée lors de leur décomposition.
Mais au-delà des difficultés scientifiques et techniques inhérentes à une telle entreprise, d’autres obstacles pourraient se mettre en travers de la route de Living Carbon, et notamment le rejet par une partie de la population envers les OGM… Même si l’urgence climatique pourrait inciter certains acteurs à modifier leurs positions sur le sujet.
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