Et si l’Homme créait un hotel dans l’espace? C’est plus ou moins le projet de l’entreprise Orbital Assembly Corporation (OAC). Elle a récemment publié les plans d’une station spatiale privée fonctionnant grâce à la gravité artificielle. Son nom? Voyager.
Orbital Assembly Corporation (OAC) est une entreprise spécialisée dans la colonisation de l’espace. Lors d’une conférence organisée fin février, elle a affirmé son intention d’un jour construire une station spatiale privée vouée à accueillir des touristes spatiaux. Son nom? Voyager.
Autrement dit, elle compte bien créer le tout premier hôtel spatiale de l’histoire. Elle a les moyens pour le faire à commencer par les moyens humains puisque l’équipe d’OAC se compose de vétérans de la NASA, de pilotes et d’ingénieurs ultra qualifiés. A présent, OAC recherche des investisseurs privés pour financer le projet.
Gravité artificielle
Concrètement, cet hôtel spatial tournera autour de la terre en orbite basse à une vitesse assez élevée pour créer une gravité artificielle semblable à celle de la lune. Cette station s’inspire énormément des travaux de Wernher von Braun, l’un des principaux artisans du programme Appolo de la NASA.
Si le projet aboutit, Voyager deviendrait tout simplement la plus grande structure artificielle de l’espace. Elle pourrait ainsi accueillir 400 touristes en même temps. La construction de cet hôtel hors du commun devrait commencer vers 2025.
Plus qu’un hôtel, Voyager sera carrément un club de vacances avec à l’intérieur des restaurants à thème, des bars, des salles de sport, des salles de cinéma, des spas et même des salles de concert.
Assemblage en orbite
Tu l’as compris, c’est un projet tout simplement titanesque initié par Orbital Assembly Corporation. Et sans surprise, la phase la plus compliquée du projet sera l’assemblage de la station. Tout se fera en orbite de la Terre grâce à différents robots qui seront d’abord testés sur la terre ferme.
Selon le directeur de la fabrication de l’OAC, Tim Clements, ces robots d’assemblage serviront de « colonne vertébrale structurelle de futurs projets dans l’espace » et devraient donc changer beaucoup de chose dans un futur plus ou moins proche. Pour le moment, la machine est en cours de mise en service et d’expédition. Il sera ensuite complètement terminé et testé en Californie.
Et lorsque le chantier débutera en orbite, OAC pourra contrôler le chantier grâce à des drones qui permettront aux ingénieurs d’observer l’avancement du projet en réalité virtuelle, rien que ça. Mais on n’y est pas encore, car comme tu t’en doutes, les robots d’assemblage et les structures de la station coûtent extrêmement cher, c’est d’ailleurs pour ça que OAC est à la recherche d’investisseurs privés. De plus, même quand le projet sera abouti, il faudra encore vérifier que la gravité artificielle ne sera pas trop brutale pour les touristes spatiaux, pas forcément habitués à de telles conditions. En tout cas, Orbital Assembly Corporation semble très sûre d’elle, extrêmement ambitieuse et bien décidée à rendre le tourisme spatial accessible à n’importe qui…à condition d’avoir les moyens.
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