Le tout dernier sondage au sujet du Brexit montre que, ô surprise, cette fois c’est le camp du « remain » qui l’emporte. Il y a quelques jours de cela encore, le tableau était tout différent: c’était le « Leave » qui semblait mener dans les différents sondages. Mais voilà que le décès de Jo Cox, cette parlementaire britannique qui militait en faveur de l’Union européenne, les Britanniques semblent avoir repris leurs esprits.
On dirait que le décès de Jo Cox a bel et bien influencé le referendum sur le Brexit, qui se tiendra jeudi. En tous cas, les sondages marquent le coup. La semaine dernière encore, les partisans du Brexit avaient de l’avance sur ceux qui soutiennent que le Royaume-Uni devrait rester au sein de l’Union européenne. Lorsque Jo Cox, qui elle-même s’opposait fermement au Brexit, s’est fait tirer dessus en pleine rue, les deux camps ont suspendu leur campagne. Depuis, un nouveau sondage a été bouclé et les résultats sont parlants: c’est le camp du « Remain », des opposants au Brexit donc, qui a pris la tête.
Concrètement, jeudi dernier, quelques heures avant la mort de Jo Cox, les chiffres (sondage Survation pour la firme financière IG) donnaient 45% pour le Brexit et 42% contre. Dans le tout dernier sondage pour le Mail on Sunday, mené depuis le décès de Jo Cox, on voit que 45% veulent rester dans l’Union européenne et 42% en sortir. La vapeur s’est inversée.
D’ici jeudi, le suspense reste entier
Ce que ces chiffres disent, surtout, c’est que nous ne sommes pas au bout de nos surprises: le résultat du referendum semble de plus en plus imprévisible à mesure qu’on s’en approche. Pendant des mois, c’est le « Remain », derrière le Premier ministre David Cameron, qui menait la danse. Puis, dernièrement, le « Leave » a repris du poil de la bête. Et voilà maintenant qu’un sondage en tous cas donne l’avantage au « Remain ».
Peu avant son décès, Jo Cox avait encore publié un article où elle appelait à voter contre le Brexit. Elle y disait entre autres que les Britanniques ne pouvaient rester aveugles à la problématique migratoire. « D’abord, le Brexit ne garantit pas que l’afflux de migrants diminue. Une approche plus libérale – comme celle que prône le « Leave » – peut même mener à une augmentation. Deuxièmement, nous pouvons faire bien plus contre les tensions que la migration cause avec l’Union européenne. Enfin, les avantages d’être membre de l’Union européenne sont énormes. »
« Je suis d’accord ave le Premier ministre et maintenant: nous sommes plus forts, plus en sécurité et mieux dans l’Union europénne. » Les hésitants vont-ils lui emboîter le pas?
Sources: Business Insider, BBC