Tout le pays est encore sous le choc des attentats d’hier. Mais en plus des vies perdues, les attentats entraînent aussi des répercussions économiques. Et celles-ci s’élèveraient déjà à 4 milliards d’euros.
Après des évènements odieux comme ceux que notre pays a vécus hier, l’heure est au bilan des conséquences. Et ces conséquences sont, aussi, économiques.
1. La bourse chute mais se relève vite
Une chute qui n’aura été que momentanée, puisque la bourse de Bruxelles s’est relevée rapidement hier. Aujourd’hui, tout serait revenu à la normale. Les investisseurs n’ont apparemment pas eu peur des retombées des attentats. Et même au niveau européen, l’activité économique n’a pas tellement souffert.
2. Le chômage temporaire pour force majeure
Kris Peeters, le ministre de l’Emploi et de l’Économie (CD&V) a annoncé sur Twitter, dans un communiqué qu’il donnait la possibilité aux entreprises subissant les conséquences directes des attentats « d’invoquer le chômage temporaire pour force majeure ». Le ministre a expliqué que naturellement l’aide au victime était la priorité number one, mais qu’il tenait à limiter un maximum les dommages économiques.
Victimes 1° priorité. Entre-temps limiter dommages économiques. Possibilité chômage temporaire pour force majeure. pic.twitter.com/iHlKEzRNKt
— Kris Peeters (@peeters_kris1) 23 mars 2016
3. Ces attentats coûteraient donc 4 milliards d’euros
« Si la menace terroriste persiste ou que d’autres attentats sont commis, ces coûts pourraient encore augmenter », c’est ce qu’a affirmé l’économiste Peter Vanden Houte dans Het Nieuwsblad. Selon lui encore, ce montant correspondrait à 0,1 % de notre produit intérieur belge (PIB). Mais que contiennent-ils concrètement ces 4 milliards?
-Le coût des secours et des soins pour lesquels on peut compter des centaines de milliers d’euros, selon Bruno Wattenbergh de Bel RTL.
-La restauration des infrastructures touchées: le metro et l’aéroport. Des réparations dont on ne peut pas encore évaluer le coût, mais on sait qu’il sera conséquent.
-Une baisse de productivité générale. C’est-à-dire que même s’il n’y a plus réellement de lockdown sur Bruxelles, la menace au niveau 4 engendre un ralentissement inévitable de l’économie sur Bruxelles. Les travailleurs ne pourront pas être au maximum dans les entreprises, ce qui engendrera probablement une baisse de la croissance.
-Le coût de la sécurité, de la protection. Ceci constituera un grand point dans le budget de l’État. Le gouvernement avait déjà pris toute une série de mesures contre le terrorisme, mais a fortiori le nombre de mesures augmentera en conséquence des attaques et elles ont bien sûr un coût. Pour nous donner une idée, la France a annoncé qu’elle avait consacré 600 millions de son budget à ces mesures de protection.
-La potentielle baisse de la consommation amenée habituellement par le tourisme privé et d’affaire. On peut s’attendre à ce que moins d’argent soit dépensé dans nos musées, dans nos restaurants, dans notre patrimoine culturel.
4. Les petits commerçants vont avoir du mal
Les commerçants de Bruxelles sont au plus bas. Ils viennent à peine de ce remettre des impacts des attentats de Paris en novembre 2015, qu’ils sont aujourd’hui touchés de plein fouet. Il n’y a rien à faire, mais Bruxelles, payera sans doute le prix fort de ce qui s’est passé.
Il nous reste juste à croiser les doigts pour qu’à la douleur engendrée par la perte humaine ne s’ajoute pas des pertes économiques énormes.