Les scientifiques se font du mouron: Zika serait bien plus dangereux que ce qu’on pensait

Il y aurait bien plus de problèmes avec Zika que ce qu’on pensait initialement. Une femme sur trois enceinte et contaminée par le virus Zika doit s’attendre à ce que son enfant naisse avec de graves malformations. Plus tôt cette semaine, des scientifiques français ont annoncé avoir trouvé un lien entre Zika et le syndrome de Guillain-Barré. Avec cette maladie rare, les muscles ne fonctionnent pas, ou à peine.  Par-dessus le marché, il est maintenant confirmé, en Europe aussi, que le virus est transmissible sexuellement. 

Dans un article du New England Journal of Medicine, il apparaît que les chercheurs se font beaucoup de soucis au sujet des conséquences du virus Zika pour les enfants à naître. Dans le cadre d’une étude, ils ont suivi 88 femmes enceintes de Rio de Janeiro. Et il a été confirmé que 72 d’entre elles étaient porteuses du virus Zika. Pour un tiers d’entre elles, on a décelé un problème chez le foetus: des malformations multiples et sévères. Pour les seize femmes qui n’étaient pas porteuses du virus, il n’y avait pas de problème au niveau du foetus.

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Dans deux cas, l’enfant est mort-né. Dans d’autres cas, la calcification du cerveau a été confirmée, le placenta ne se présentait pas comme il fallait, il y avait une limitation sévère de la croissance ou des dégâts au système nerveux central, avec pour conséquence la cécité.

Plus tôt déjà, on avait fait le lien entre le virus Zika et de graves déformations du cerveau chez un enfant à naître. On craignait également fortement qu’à cause de Zika, les crânes de ces enfants ne restent trop étroits. Les résultats de l’enquête qui vient d’être publiée confirment ces craintes.

Syndrome de Guillain-Barré

Plus tôt cette semaine, des scientifiques français ont annoncé avoir trouvé un lien entre le Zika et le syndrome de Guillain-Barré. Avec cette maladie rare, les muscles ne fonctionnent pas, ou à peine. Par-dessus le marché, il est maintenant confirmé, en Europe aussi, que le virus est transmissible sexuellement.

Les patients qui vivent dans des pays touchés par Zika ont de plus grandes chances de contracter le syndrome de Guillain-Barré, ont annoncé les chercheurs de l’Institut Pasteur à Paris. Les résultats de leur enquête ont été publiés aujourd’hui dans le journal scientifique The Lancet.

Avec le syndrome de Guillain-Barré, une partie du système nerveux est affectée par le système immunitaire. Dans la plupart des cas, cela se passe quelques jours après le patient a été contaminé par un virus, une bactérie ou un parasite.

On s’attend à une augmentation en flèche

Les scientifiques français basent les résultats de leur étude sur une épidémie du virus Zika en Polynésie française en 2013 et 2014. Chez presque tous les 42 adultes qui avaient le syndrome de Guillain-Barré, on a aussi constaté la présence du Zika. Et dans quasi tous les cas, la maladie s’est développée trois mois après que la personne a été contaminée.

Arnaud Fontanet, le responsable de cette étude, s’attend à ce que le nombre de personnes affectées par une maladie du système nerveux – comme le syndrome de Guillain-Barré – grimpe en flèche dans les pays affectés par l’épidémie de Zika.

Transmissible sexuellement

En France, une femme a contracté Zika suite à un contact sexuel. Son compagnon était allé au Brésil, a dit le ministre. Cette femme n’est pas enceinte et, compte tenu des circonstances, les choses vont bien pour elle.

C’est le premier cas connu de transmission sexuelle du virus Zika en Europe. Plus tôt ce mois-ci, il semblerait que quelqu’un aux États-Unis ait également été contaminé sexuellement. C’était la première fois depuis le déclenchement de l’épidémie en Amérique du Sud.

Il semble que le virus ne fasse pas trop de dégâts chez les personnes en bonne santé, un état grippal principalement. Seules les femmes enceintes doivent faire attention: il y a en effet de fortes craintes que le virus amène chez le foetus une malformation du cerveau, qui induise une microcephalie. Cela n’est pas encore prouvé scientifiquement.

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