Que ça soit à l’adolescence ou même à l’âge adulte, l’acné fait des ravages. Mais jusqu’alors, personne ne savait vraiment à quoi c’était dû. Et ça explique pourquoi il y a si peu de moyens efficaces pour lutter contre ce fléau. Mais ça c’était avant qu’une équipe de chercheurs américains ne trouvent une solution. Un vaccin est même testé.
D’après l’American Academy of Dermatology, cinquante millions d’Américains souffre d’acné chaque année, soit près d’une personne sur six. De manière générale, 80% des personnes âgées de 11 à 30 ans attrapent un jour de l’acné selon le National Institutes of Health. Mais ça ne se limite évidemment pas à cette tranche d’âge.
Le truc c’est qu’on ne sait pas vraiment ce qui cause l’acné. Les moyens pour lutter contre les boutons sont donc limités et pas toujours efficaces, malgré le gros marketing pharmaceutique qu’il y a derrière.
Mais les choses commencent à bouger: un vaccin serait même en préparation. Imagine deux secondes le truc, ce serait la fin des complexes pour pas mal d’ados. Sans compter que certains adultes gardent des cicatrices durant toute leur vie.
Un anticorps qui pourrait tout changer
C’est une équipe de chercheurs de l’University of California qui s’est lancé dans cette immense défi. Et parce que rien n’est jamais simple: « l’acné est causé en partie par la bactérie P.acnes et celle-ci vous accompagne toute votre vie. On ne peut pas créer un vaccin ciblant précisément cette bactérie, car la P.acnes est aussi bénéfique pour l’homme », a déclaré le chef d’équipe Eric C. Huang au magazine Allure.
Mais les scientifiques semblent avoir trouvé la parade: « Nous avons trouvé un anticorps qui combat une protéine toxique que sécrète P.Acnes sur la peau. Cette protéine est directement associée à l’inflammation qui conduit à l’apparition de l’acné ».
Concrètement, cela veut dire que ce vaccin pourrait ne bloquer que les effets négatifs de la protéine, sans tuer la bactérie elle-même. Et ça marche! En tout cas sur de petits prélèvements de peau de patients atteints par cette maladie chronique. « La prochaine étape est de tester le vaccin sur des patients via des essais cliniques réels », conclut Huang. Mais ça prendra encore des années avant une quelconque commercialisation.