De violentes pluies se sont abattues sur une bonne partie de l’ouest du Japon, causant d’importantes inondations, coulées de boue et glissements de terrain. Le bilan (toujours provisoire) fait état d’au moins 65 morts. Mais des dizaines de personnes sont toujours portées disparues. Plus de deux millions de personnes ont reçu l’ordre d’évacuation, mais toutes n’ont pas pu quitter leur maison à temps.
« Les secours, le sauvetage de vies et les évacuations sont une course contre la montre », a déclaré le premier ministre japonais, Shinzo Abe, au cours d’une réunion de crise du gouvernement, organisée ce dimanche à Tokyo. Le paysage d’une bonne partie de l’ouest du Japon s’étant transformé en un véritable océan de boue.
Les zones les plus touchées sont les villes et villages de la préfecture d’Hiroshima, où les pluies diluviennes se sont arrêtées de tomber il y a seulement quelques heures. Mais il y a également des dégâts importants dans les préfectures de Kochi, Fukuoka et Yamaguchi, un peu plus à l’ouest, ainsi qu’à Okayama, Hyogo, Kyoto, Shiga et Gifu, plus à l’est.
Le bilan provisoire, communiqué ce matin par les autorités, est d’au moins 65 morts, rapporte la chaîne publique NHK. En outre, 4 personnes sont toujours inconscientes et 59 personnes au moins sont portées disparues. La préfecture de Hiroshima est la plus touchée, avec 27 décès dénombrés à ce jour et 33 disparus.
Pire catastrophe depuis des décennies
La pluie a commencé à tomber depuis jeudi et ne s’était pas arrêtée avant ce matin. À certains endroits, les niveaux de précipitations ont dépassé un mètre de haut en une centaine d’heures, selon l’agence météorologique locale. Le Japon n’avait plus connu pareilles intempéries depuis des décennies.
Quelque 54.000 pompiers, policiers et militaires s’affairent en ce moment, 24 heures sur 24, pour tenter de sauver le plus de vies possibles. Mais la situation sur place est très compliquée: de nombreuses victimes se retrouvent ainsi piégées vivantes sous les coulées de boue. Sans parler des dégâts matériels importants qu’on subi des milliers de maisons, immeubles, voitures et usines.
La saison des typhons n’a pourtant pas encore complètement débuté, mais devrait arriver d’ici peu (généralement au mois d’août et septembre). Ce qui laisse présager que d’autres tempêtes, peut-être encore plus violentes, pourraient encore avoir lieu.