4 viols collectifs par semaine en Belgique: est-ce de pire en pire?

Le chiffre tourne et choque. Quatre viols par semaine en Belgique. Enfin, une prise de conscience s’opère, mais ces chiffres sont-ils aujourd’hui en augmentation ou en baisse? 

Alors qu’une affaire de viol collectif sur mineure à Chaudfontaine prend de l’ampleur, une statistique effraie et crée une prise de conscience en Belgique: quatre victimes de viol collectif par semaine. Ou plus précisément, 212 par an. Ces statistiques viennent du rapport de criminalité de la police fédérale, qui retrace le nombre d’occurrences de 2008 à mi-2018.

Des chiffres qui glacent le sang, mais qui restent moins élevés qu’en 2010 et 2011 par exemple, où l’on pouvait aller jusqu’à cinq viols collectifs par semaine. Le phénomène, comme on peut le voir dans les chiffres, a connu plusieurs recrudescences au cours de ces dernières années. En 2016 notamment avec une hausse de 15%, puis à nouveau une baisse en 2017. Les chiffres fluctuent et malgré ce pic, les cas recensés de viols collectifs ont tendance à baisser de manière générale.

De la prise de conscience aux propositions concrètes

Malgré cette baisse, ce chiffre choque, d’autant plus lorsque l’on sait que 10 à 15% des victimes seulement porte plainte, comme le précise Virginie Baÿ, coordinatrice du Centre de prise en charge des violences sexuelles au CHU Liège.

Comment contrer cette tendance? Certains ont réagi sur les réseaux sociaux, comme Sofia Seddouk (Ecolo), chargée de missions de la fédération laïque des centres de planning familiaux et conseillère communale et de police à Anderlecht. Dans son post, elle recommande la création de centres de prise en charge des violences sexuelles ou encore une meilleure éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle chez les jeunes.

Des mesures intéressantes, et qui méritent d’être discutées. Toujours est-il que ceux qu’on considérait encore comme de simples faits divers deviennent des témoins d’un problème systémique. En quelques semaines, le meurtre de Julie Van Espen a mis en lumière la thématique du viol et du harcèlement de rue, quand cette affaire remet en question l’éducation au consentement d’ados et de jeunes adultes. Maintenant que la prise de conscience est arrivée, ne reste plus qu’à espérer que les actions suivront.
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