153 millions de décès pourraient être évités si les pays réduisaient leurs émissions de CO2 

Une réduction des combustibles fossiles émis par les pays seraient synonyme de 153 millions de vies épargnées, indique une étude de la Duke University et de la Columbia University en collaboration avec le Goddard Institute for Spaces Studies (Nasa). Le rapport a porté sur 153 grandes villes importantes dans le monde. 

Selon cette étude, tout continent habité pourrait bénéficier de cette mesure. Les plus grands bienfaits seraient cependant, selon les chercheurs, observés principalement en Asie et en Afrique.

L’Inde la plus touchée

Si la communauté internationale pouvait trouver un accord sur des mesures pouvant limiter rapidement le réchauffement mondiale à 1,5 degré Celsius maximum, plutôt que de remettre à plus tard les plus importantes réductions d’émissions comme beaucoup de gouvernements l’ont proposé, beaucoup de vies pourraient être sauvées, explique Drew Shindell, professeur de sciences de la terre à la Duke University.

Rien que dans la ville indienne de Kolkata, près de 4,4 millions de décès prématurés pourraient être évités. A Delhi, en Inde également, 4 millions de morts pourraient aussi être évitées. Dans 13 autres villes d’Asie et d’Afrique, plus d’un million de vies pourraient être sauvées. En outre, sur les deux continents, les scientifiques ont répertoriés 80 agglomérations environ où au moins des centaines de milliers de décès pourraient être évités.

Dans environ 50 endroits sur d’autres continents, on pourrait également enregistrer des gains significatifs en termes de vies sauvées. Moscou, Mexico City, Sao Paulo, Los Angeles, Pueblo et New York pourraient chacune éviter au moins entre 120.000 et 320.000 décès prématurés.

Les stratégies de réductions ne prennent pas en compte le coût humain

« Les nouvelles projections soulignent les graves lacunes de l’approche la moins coûteuse de la réduction des émissions », explique Drew Shindell. « Il est trop souvent décidé d’autoriser provisoirement des émissions de CO2 relativement hautes, dans l’espoir qu’une solution puisse être trouvée à l’avenir et qu’une compensation des dégâts puisse être réalisée. »

Ces stratégies bon marché ne prennent en compte que le coût de la transformation du secteur énergétique. Le coût humain de plus de 150.000 décès prématurés n’est par contre pas pris en considération. « Il s’agit d’une stratégie risquée, à comparer avec l’achat d’un bien onéreux grâce à un prêt à taux d’intérêt élevé, dans l’espoir qu’on disposera un jour d’un revenu suffisant pour rembourser le montant de cet emprunt », conclut le scientifique.

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