JO – 69 jours: la flamme olympique brûle déjà. Et ces 150 scientifiques adressent une lettre ouverte d’autant plus pressante à l’Organisation mondiale de la Santé: non, pas question d’organiser les JO à Rio dans moins de trois mois et de faire venir des touristes du monde entier là où zika règne en maître. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ne veut rien savoir et a juste envoyé paître cette lettre et ces 150 scientifiques.
Ces 150 scientifiques insistent dans leur lettre ouverte à l’Organisation mondiale de la Santé: vraiment, les Jeux olympiques ne peuvent pas avoir lieu comme ça, à Rio, dans moins de cent jours. Ces Jeux olympiques doivent être organisés ailleurs ou à un autre moment.
À l’occasion des Jeux olympiques, des touristes du monde entier viendraient dans une ville où on compterait 26.000 cas de zika, un record même pour le Brésil. Ces touristes seraient les proies rêvées pour ce virus et, aussi, de fameux véhicules: ils ramèneraient dans leurs bagages un virus susceptible de causer la microcéphalie chez les bébés et le syndrome de Guillain-Barré.
La situation est sous contrôle: l’armée est là (?!)
Yup, en l’honneur de zika et des Jeux lympiques, on assiste là à la plus grosse mobilisation militaire de l’histoire du Brésil. D’après les chiffres du Guardian, ce ne sont pas moins de 220.000 militaires et 315.000 officiels de la santé publique qui sont venus à la rescousse. Et puis, pas de souci: apparemment, plus tôt cette année, une équipe de l’Organisation mondiale de la Santé a rappelé que les Jeux olympiques se tiendraient pendant l’hiver brésilien et que les moustiques y seraient donc moins actifs…
Mais les 150 scientifiques qui demandent que les Jeux olympiques ne se tiennent pas à Rio à la date prévue disent encore autre chose dans leur lettre ouverte: il pourrait peut-être y avoir un conflit d’intérêt entre l’Organisation mondiale de la Santé et le Comité international olympique, qui travaillent ensemble depuis des dizaines d’années…
Seulement, dans le courant de la matinée samedi, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait déjà envoyé bouler l’appel de ces 150 experts chevronnés. Ils ne veulent rien savoir.
Source: The Guardian