12,5 euros: voici l’amende reçue par les grévistes sauvages de la SNCB… mais l’Open Vld ne l’entend pas de cette oreille

Le gouvernement est aux prises avec la SNCB et ses puissants syndicats. Mais le plus complexe dans ce dossier, c’est qu’une part du personnel de l’entreprise publique ne veut plus être dirigée par les grandes fédérations et leurs grèves sauvages courantes. Celles qui ne sont pas approuvées par tous, et qui bien souvent, ne sont pas annoncées. Vous voyez, ces grèves qui causent pas mal d’ennuis aux voyageurs mais dont les amendes prévues font par contre bien rire?

La grève sauvage: une des rares choses avec laquelle le gouvernement et la SNCB sont finalement parvenus à s’entendre pour une approche plus ferme. Celles-ci ne sont en fait pas bonnes pour la SNCB: l’ensemble des voyageurs sont pris en otages parce que quelques conducteurs de trains décident de bloquer la machine.

Kris Peeters (CD&V), le ministre de l’Emploi, a donc annoncé en mai dernier que ces grèves spontanées ne resteraient pas sans être sanctionnées: « les grèves sauvages ne peuvent plus se produire à la SNCB, et si ça arrive encore, des amendes seront prévues. C’est ce qu’on a convenu avec les syndicats. »

Le hic, c’est que ces amendes sont juste une grosse blague: on parle ici de sommes qui peuvent aller jusqu’à… 12,5 euros. Même si c’est accompagné d’ un avertissement sévère dans leur dossier RH personnel, « c’est très bon marché, nous voulons amener la SNCB à donner des sanctions réelles », a déclaré la députée Sabien Lahaye-Battheu (Open Vld). Elle va donc soumettre un projet de loi pour mettre le gouvernement sous pression dans cette affaire.

Depuis 2009 déjà

L’interdiction de grèves sauvages à la SNCB existe depuis longtemps: un protocole entre la société des chemins de fer et les syndicats a été négocié en 2009 déjà. Et ce protocole prévoit des sanctions… sans toutefois en préciser les montants.

En plus, les autres réglementations juridiques en la matière ne sont pas non plus vraiment « dures » pour les grévistes: « Infrabel voulait être plus ferme face aux grévistes sauvages qui ont saboté les voies ou qui ont occupé les postes d’aiguillages. Une plainte a même été déposée à la police en cas de requête unilatérale auprès du tribunal. Mais que s’est-il passé ensuite? On a remarqué que la possibilité d’astreintes contre ceux qui occupaient des postes d’aiguillage n’a pas été utilisée une seule fois. Les gens restent très prudents », poursuit Lahaye-Battheu.

L’Open Vld veut maintenant transformer ce protocole en une loi. C’est beaucoup plus restrictif et ça permettrait aussi au gouvernement de sanctionner la SNCB et Infrabel si elles n’y mettent pas un peu du leur. Au Sénat, la N-VA, l’Open Vld, le MR et le CD&V ont approuvé en 2014 ce changement, mais cela n’a jamais été concrétisé par une loi. Cela figure dans l’accord du gouvernement mais il n’y a toujours rien en vue. Du coup, l’Open Vld veut maintenant accentuer la pression sur ce dossier.

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