Y-a-t-il eu des attaques chimiques à Douma? On attend la réponse des experts envoyés en Syrie 

Après plusieurs jours, une équipe d’experts internationaux a finalement pu accéder au site syrien de la Douma, sous contrôle de la Syrie et de la Russie. Ils doivent déterminer si les attaques qui s’y sont produites dernièrement incluaient des armes chimiques.

192 états couvrant 98% de la population mondiale ont signé la convention de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC). Cette convention interdit la mise au point, la fabrication, l’acquisition, la conservation, le stockage, le transfert ou l’emploi d’armes chimiques comme le gaz sarin, le gaz moutarde ou le phosgène. Parmi les signataires, on trouve la Belgique, la France, la Fédération de Russie ou encore les États-Unis. Mais pas la Syrie.

Après plusieurs jours d’attente, le gouvernement syrien a finalement accepté de laisser un groupe d’experts internationaux se rendre sur le site de la Douma, en Syrie, pour inspecter les dégâts causés par les bombardements et vérifier si des armes chimiques ont été employées il y a deux semaines. « L’OIAC évaluera la situation et envisagera les prochaines étapes, y compris une autre visite possible à Douma », a déclaré l’organisation.

Tensions politiques

L’arrivée sur le site de la Douma ne s’est pas faite sans obstacle. La Fact-Finding Mission (FFM), le groupe d’expert de l’OIAC, craignait que les produits chimiques potentiellement utilisés se soient déjà désintégrés entre temps ou que des preuves aient pu être modifiés voir effacées. La Russie et la Syrie ont toujours nié l’existence de pareilles attaques.

Selon des responsables britanniques, environ 75 personnes ont été tuées le 7 avril dans une attaque contre le bastion rebelle. Des responsables américains ont affirmé que du chlore et du gaz sarin avaient été lâchés sur les habitants. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont blâmé le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad et ont réagi avec des frappes aériennes.

Les échantillons relevés par les experts samedi vont être envoyés au laboratoire de l’OIAC à Rijswijk, dans la banlieue de La Haye, aux Pays-Bas, avant d’être analysés par des laboratoires spécialisés, a précisé l’agence. L’analyse de ces échantillons aura des répercussions sur la géopolitique internationale.

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