Après en avoir beaucoup parlé, la ministre de la Santé Maggie De Block (Open Vld) passe enfin aux choses concrètes en annonçant un budget, disponible dès la fin de l’année, exclusivement dédié au remboursement des visites chez le psychologue. Seules les consultations en traitement de courte durée sont pour l’instant concernées, mais c’est déjà un premier pas.
Alors que les mutuelles remboursent en grosse partie, voire intégralement, les visites chez le médecin (qu’il soit généraliste ou spécialiste), rares sont celles qui interviennent sur les rendez-vous chez le psychologue. Sauf si tu optes pour une assurance complémentaire, et encore la totalité des frais ne t’est généralement pas reversée.
Bonne nouvelle, ce ne sera bientôt plus le cas. Après avoir entériné en mars sa réforme de la psychothérapie – qui a pour but de mieux faire reconnaître la profession en octroyant seulement aux diplômés universitaires en médecine et psychologie le droit d’exercice – la ministre de la Santé Maggie De Block (Open Vld) prévoit une autre « avancée historique » dans le secteur de la santé mentale.
22,5 millions d’euros dès le 1er octobre
« D’ici à la fin de l’année, nous allons mettre en place le premier système de remboursement des soins psychologiques », annonce-t-elle dans un entretien au Soir paru ce samedi. « C’est le résultat d’un très long travail avec le nouveau Conseil fédéral des soins de santé mentale, avec les mutuelles et avec l’Inami », poursuit-elle.
Concrètement, « un budget annuel de 22,5 millions d’euros sera disponible à partir du dernier trimestre 2018 », dans l’unique but de rembourser les visites chez le psychologue. Plus précisément, dès le 1er octobre. Mais attention, les remboursements ne concerneront que les « traitements de courte durée chez un psychologue ou un orthopédagogue clinicien au sein d’un cadre multidisciplinaire ». Mais ce reversement « pourra venir en complément de ce que les assurances complémentaires des mutuelles prennent parfois en charge ».
Il faudra bien sûr « rapidement injecter plus d’argent », reconnaît la ministre libérale. Mais c’est déjà un « premier pas » vers une meilleure reconnaissance des psychologues et du besoin inévitable de traitement chez certaines personnes en souffrance.