« Twitter Files » partie 3 : Donald Trump a-t-il vraiment enfreint les règles de Twitter ?

Après deux premières parties qui, il faut le dire, étaient des pétards mouillés, la troisième partie vise à comprendre la suppression du compte Twitter de Donald Trump. La décision a été difficile.

Pourquoi est-ce important ?

Dans une volonté de repartir "à zéro" et de transparence, Elon Musk a décidé de sortir les squelettes des placards. Certains journalistes ont donc eu accès aux documents internes du réseau social et divulguent depuis une semaine les différentes informations contenues dedans.

Le détail : Cette troisième partie des Twitter Files porte sur la suppression du compte Twitter de Donald Trump après les assauts du Capitole. Comme pour la partie deux des Twitter Files, c’est la journaliste Bari Weiss qui a eu accès aux documents internes et qui aborde ce sujet dans un thread d’une longueur de 46 Tweets.

  • Dans un premier temps, Twitter avait d’abord suspendu le compte du président américain pour une durée de 12 heures. Cette décision faisait suite à la publication d’une vidéo dans laquelle il répétait en boucle : « On nous a volé l’élection ». Deux jours plus tard, Donald Trump tweete qu’il n’ira pas à l’investiture de Biden et que « personne ne manquera de respect aux 75 millions de patriotes américains qui ont voté pour moi ». À la suite de ce tweet, Twitter supprime le compte de Donald Trump en expliquant que le milliardaire américain a enfreint les règles en créant une incitation à la violence.  
  • Cette décision a créé la polémique partout dans le monde, les décideurs du réseau social ne faisant pas exception. Selon les documents consultés par Bari Weiss, plusieurs employés de Twitter ont estimé que les messages du président américain n’étaient pas une incitation à la violence.  
  • Le débat est vif. Une capture d’écran d’une conversation interne sur le Slack de Twitter, où les noms des employés ont été cachés, montre un employé qui s’inquiète de la « censure », tandis qu’un autre répond : « Nous imposons des règles beaucoup plus strictes à tous les autres utilisateurs de la plateforme. »
  • Mais d’un point de vue légal, Twitter est dans son droit : « Le premier amendement protège la liberté d’expression contre toute limitation du gouvernement. Les entreprises privées peuvent modérer leur plateforme comme bon leur semble ».
  • Ces Twitter files montrent surtout que la décision de supprimer le compte de Donald Trump n’a pas été simple et unanime. C’est donc sans doute le plus haut de la hiérarchie qui a dû trancher. Aucun scandale donc, comme pour les deux premières parties des Twitter Files. Mais un exercice de transparence utile.

Contexte : Il y a déjà eu deux parties aux Twitter Files.

  • La première partie des Twitter files était surtout consacrée à l’affaire Hunter Biden, le fils de l’actue président des Etats-Unis, une des sagas de l’élection présidentielle de 2020.
  • La seconde portait sur la « Twitter Secret Black Lists ». La journaliste Bari Weiss expliquait comment Twitter avait mis en place cette Liste Noire pour limiter la portée de certains comptes et de certains tweets.
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