Trump a une solution pour lutter contre les ouragans : balancer une bombe nucléaire

Selon Axios, le président américain aurait suggéré de se débarrasser d’un ouragan en utilisant une bombe nucléaire et ce à plusieurs reprises. Mais « inutile de dire que ce n’est pas une bonne idée », explique l’agence américaine océanique et atmosphérique.

Nous sommes en pleine saison cyclonique dans l’océan Atlantique nord. Chaque année ou presque, les États-Unis sont touchés par des ouragans meurtriers, mais qui coûtent aussi très cher. Pour la seule année 2017, la facture s’élevait à plus de 310 milliards de dollars, principalement à cause de Harvey, Maria et Irma.

Selon le site d’information Axios, Trump aurait suggéré lors d’une réunion sur les ouragans de lâcher une bombe atomique au moment de leur formation en mer : «J’ai une idée, pourquoi ne lâche-t-on pas une bombe nucléaire ? ». Plutôt embarrassés, ses convives auraient répondu : « Monsieur, nous allons y réfléchir ». Le témoin de cette scène se rappelle à quel point le président Trump avait laissé la petite assemblée complètement perplexe : « WTF. Que va-t-on faire de ça maintenant ? »

Une idée pas neuve mais dangereuse

On sait que le président des États-Unis avait déjà glissé l’idée de bombarder les ouragans au Conseil de sécurité nationale (NSC), sans toutefois employer le mot nucléaire. L’idée n’est en effet pas neuve. Déjà en 1950, un scientifique avait proposé de bombarder les ouragans sous la présidence de Dwight Eisenhower.

Il y a pourtant un consensus scientifique autour de la question. Non seulement il n’est pas certain qu’une bombe nucléaire puisse empêcher la formation d’un ouragan. Mais de plus, les retombées radioactives pourraient se propager beaucoup plus facilement avec les vents puissants.

L’agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) a même une page dédiée à cette question. Elle indique clairement que ce moyen de se débarrasser des ouragans « n’est pas une bonne idée », même si la question revient « chaque saison des ouragans ».

Du côté de la Maison-Blanche, on préfère ne pas commenter « des conversations privées ». Plusieurs sources en interne estiment toutefois qu’un président qui pose ce genre des questions « n’est pas mauvais » et que cela part « d’une bonne intention ».

Côté démocrate, les propos du président américain ont suscité inquiétudes et moqueries. La sénatrice Kamala Harris, candidate aux primaires démocrates, a commenté l’article d’un laconique : « Ce type doit partir » à l’approche des élections de 2020.

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