Theo Francken, fin prêt à accueillir Puigdemont en Belgique s’il demande l’asile politique

Destitué de son poste de président de la région Catalogne après la déclaration unilatérale d’indépendance vendredi, Carles Puigdemont risque gros. Alors qu’il pourrait être condamné à 30 ans de prison, Theo Francken, secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration de Belgique, a déclaré qu’il serait le bienvenue en Belgique s’il demandait l’asile politique. De quoi mettre en rogne Madrid…et Charles Michel!

Carles Puigdemont est sous tension: suite au référendum interdit du 1er octobre sur l’indépendance de la Catalogne, et Madrid qui tente de l’en dissuader depuis le début, l’ex-président catalan risque jusqu’à 30 ans de prison.

En effet, vendredi, le parlement catalan a voté pour déclarer l’indépendance. Sauf que le gouvernement de Mariano Rajoy ne l’entendait pas de cette oreille. Il a donc décidé de destituer Carles Puigdemont de ses fonctions ainsi qu’une centaine de hauts fonctionnaires, pour reprendre en main le pouvoir.

Puigdemont en Belgique?

Pour le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA), Puigdemont pourrait demander l’asile à la Belgique. « La situation en Catalogne est en train de dégénérer. On peut supposer, de manière réaliste qu’un certain nombre de Catalans vont demander l’asile en Belgique . Et ils le peuvent. La loi est là. Il pourront demander une protection et introduire une demande d’asile et on y répondra convenablement. », déclarait-il plus tôt au micro de la VRT.

Il estime même que Carles Puigdemont a droit à un procès équitable: « En regardant la répression de Madrid et les peines de prison envisagées, la question peut se poser de savoir s’il a encore une chance d’un jugement équitable ». Ce signal de soutien fort n’est pas étonnant puisque son parti, la NV-A prône aussi une Flandre indépendante.

L’asile, pas encore à l’ordre du jour

En effet, depuis plusieurs jours, les rumeurs couraient que l’ancien leader catalan pourrait bien s’exiler dans un autre pays européen et sa préférence serait la Belgique. Cependant, Theo Francken précise qu’ « aucune demande n’a encore été déposée mais les choses évoluent rapidement. Nous verrons bien ce qui va se passer d’ici les heures ou les jours à venir ».

Le porte-parole du Parti populaire au pouvoir en Espagne, Esteban Gonzalez Pons, a jugé ces déclarations « d’inacceptables ». Selon lui, il s’agit de « graves accusations contre le système judiciaire espagnol ». De son côté, le Premier ministre Charles Michel, n’a pas tardé non plus à réagir et a demandé à Théo Francken de « ne pas jeter d’huile sur le feu ».

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