Cette semaine, tous les regards sont rivés sur le procès de Salah Abdeslam et de son complice présumé Sofien Ayari, jugés dans le cadre de la fusillade de la rue du Dries (16 mars 2016). Après avoir refusé de répondre aux questions en préférant « s’en remettre à Allah », le terroriste français a décidé ce mardi de ne carrément pas se présenter à la prochaine session d’audiences qui aura lieu jeudi. Petit tour de son procès (et de ses aspects absurdes) vu par les illustrateurs de presse.
À son arrivée au Palais de Justice, ce lundi peu après 8h, la première chose qui a frappé est sa métamorphose physique: de longs cheveux noirs et une grosse barbe
L'interrogatoire de Salah #Abdeslam va commencer. Il refuse de se lever. "On me traite de la pire des manières, je suis fatigué", dit-il. pic.twitter.com/YjcgK01pyn
— Procès Salah Abdeslam (@LaLibreProces) 5 février 2018
Chacun des deux terroristes est entouré de policiers masqués, et les deux ne veulent être ni photographiés ni filmés (d’où les nombreux dessins, croquis et caricatures sur le procès)
#DIRECT Même si #Abdeslam n'a pas tiré, "ça ne change rien sur le plan juridique", estime la procureure https://t.co/JqiXbKuljG pic.twitter.com/c69W8AUl9P
— Le Soir (@lesoir) 5 février 2018
Le croquis de l’AFP rend bien de l’attitude de mépris que Salah Abdeslam a envers la justice belge
Alors que Sofien Ayari a accepté lundi de répondre à certaines questions et de livrer sa version des faits, Salah Abdeslam a refusé de se lever, de donner son prénom et de répondre aux questions de la juge.Salah Abdeslam ne reviendra pas à son procès à Bruxelles jeudi https://t.co/QvKfmqtl9a #AFP pic.twitter.com/SrVEQqMHCL
— Agence France-Presse (@afpfr) 6 février 2018
Ce croquis témoigne aussi de l’irritabilité ambiante dans la salle face au mutisme du terroriste
"Je n'ai pas peur de vous", "je place ma confiance en Allah", déclare #Abdeslam ►► https://t.co/eT2wsY0KE1 pic.twitter.com/Seb2Pa3HTP
— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) 5 février 2018
Et celui-ci du Point axe sur la position de « victime » dans laquelle le dernier membre du commando des attentats de Paris a tenté de se réfugier
Ce lundi, Salah Abdeslam s’est plaint devant le tribunal correctionnel de « constater que les musulmans sont traités et jugés de la pire des manières, impitoyablement, il n’y a pas de présomption d’innocence ».Salah #Abdeslam, silencieux, s'en remet à "Allah" https://t.co/znfmIc877u @MarcLeplongeon #SalahAbdeslam pic.twitter.com/lPUI1zJzhA
— Le Point (@LePoint) 5 février 2018
Alors que vu la gravité des faits, son silence est une forme de provocation envers la justice belge
« Je n’ai pas peur de vous, je n’ai pas peur de vos Alliés, de vos associés, je place ma confiance en Allah », avait-il lancé sur un ton légèrement agressif ce lundi devant le tribunal.Paru dans @UnionArdennais : A Bruxelles, #SalahAbdeslam refuse de répondre aux questions #dessin #actu pic.twitter.com/gtbBkocAvy
— CHAUNU (@ChaunuShow) 6 février 2018
C’est comme s’il s’asseyait sur nos valeurs occidentales, sur le drapeau français, comme le représente ce croquis réalisé par l’AFP
Le 19 mars 2016, le seul jour où #Abdeslam a parlé aux enquêteurs https://t.co/OXAQDHJL7C #AFP
— Marie Giffard (@mariegiffard) 6 février 2018
Pierre Kroll, dessinateur et caricaturiste notamment pour Le Soir, met surtout l’accent sur l’attention médiatique démesurée autour de son procès
Dès 6 heures ce lundi matin, une foule de plusieurs centaines de journalistes belges et étrangers se pressaient devant les portes du Palais de Justice de Bruxelles. Une salle de retransmission spéciale est prévue en plus de la salle d’audience principale. Des mesures de sécurité exceptionnelles sont déployées dans la capitale cette semaine. Hélas, c’est the événement de l’année.Le dessin de @pierrekroll du jour: #Abdeslam, terroriste superstar… https://t.co/QvlRILXSml pic.twitter.com/7YkqJtRc4e
— Le Soir+ (@lesoirplus) 5 février 2018
Et ce silence toujours très énervant…
Et voici le #Willem du jour✍️#Abdeslam pic.twitter.com/qsPgR5ZfoJ
— Libération (@libe) 6 février 2018
Comme n’importe quel prévenu, Salah Abdeslam a le droit de garder le silence à son procès. Il s’agit d’un droit fondamental consacré par la loi. C’est légal, mais est-ce éthique au regard du contexte terroriste? Le débat est lancé.
Il a pourtant beaucoup à dire, et les victimes ont droit à des explications
Le procès #Abdeslam sous l'oeil acide de @PlacideActu pic.twitter.com/mKZn6lcEwv
— Marc Hillman (@HillmanMarc) 6 février 2018
Ici, c’est une référence à la ceinture défectueuse de Salah Abdeslam au moment des attentats de Paris
Pour rappel, il y a quelques jours, la presse française, dont France Inter, a relayé un rapport d’expertise sur l’enquête sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Le texte démontre que le gilet explosif que portait Salah Abdeslam ce soir-là ne fonctionnait pas. Un câble était abîmé à l’avant et une petite pièce du détonateur était cassée à l’arrière, ce qui empêchait le courant de passer. Il manquait aussi la pile et le bouton poussoir. C’est pourquoi il ne s’était pas fait exploser et avait abandonné son gilet sur un trottoir dans Paris.Tomber bien bas #Abdeslam pic.twitter.com/GEBsJUKoJy
— delucq (@DelucqX) 5 février 2018
#SalahAbdeslam tout s'explique pic.twitter.com/Ob1IAL2CUO
— Jolly Joy (@jollyjoylavraie) 6 février 2018
Pour remettre le tout en contexte: petit rappel des seules phrases que Salah Abdeslam a prononcées ce lundi, premier jour d’audience de son procès
Les premiers mots de Salah #Abdeslam , lors de son premier procès à Bruxelles, était très attendu. Voici ce qu'il a dit. pic.twitter.com/30PYTzXybQ
— Cédric Simon (@Cedsimon) 5 février 2018