Sympa pour les parents: cette école japonaise veut imposer à ses élèves un uniforme Armani à… 598 euros

Une école primaire de Tokyo est sous le feu des critiques suite à sa volonté d’introduire un nouvel uniforme pour ses élèves de première primaire. Il faut dire que rhabiller un enfant de six ans – qui grandit à cet âge très rapidement – avec un costume Armani à 598 euros, ça passe mal pour les parents.

Si le port obligatoire d’un uniforme est devenu une pratique peu courante dans les écoles belges, ce n’est pas le cas dans d’autres pays du monde. L’école primaire de Taimei, située dans le centre de Tokyo, vient d’ailleurs d’allumer une vive polémique à ce sujet, relayée dans la presse japonaise et même anglophone.

À partir du mois d’avril, la direction a ainsi le projet d’imposer à ses élèves de première année un tout nouvel uniforme créé par la marque de luxe italienne Armani. Le souci dans l’affaire, tu le devines, est lié au prix. Pour une seule tenue, les parents devront débourser 80.000 yens, soit près de 598 euros. Et encore, l’ensemble peut être complété par des accessoires, un sac par exemple, faisant grimper le total à régler à 90.000 yens, soit près de 673 euros, indique le Huffington Post japonais.

Plaintes des parents et discussions au Parlement

Bien évidemment, cette annonce de l’école, faite en novembre dernier, n’a pas manqué de faire grincer des dents les parents, qui ne sont pas tous capables de payer une telle somme pour rhabiller leurs enfants. Car même si l’établissement est situé dans le quartier commerçant de Ginza, où boutiques chic et de luxe se retrouvent à la pelle, l’enseignement reste public et des familles de tous horizons et toutes classes sociales s’y côtoient donc. D’autant plus que l’uniforme actuel coûte environ 127 euros pour les garçons et 147 euros pour les filles, ce qui n’est déjà pas donné pour habiller des enfants qui grandissent très vite à cet âge. L’affaire a fait tellement grand bruit dans le pays qu’elle a même été portée au Parlement par un député de l’opposition.

Pour répondre aux inquiétudes et plaintes de chacun, le directeur de l’établissement, Toshitsugu Wada, a organisé ce vendredi une conférence de presse, rapporte encore le Huffington Post japonais. Il y a reconnu que le prix du costume n’était « pas bon marché », mais a confirmé son intention de ne pas faire marche arrière. « Il y a de nombreuses boutiques de luxe à Ginza et je me suis demandé s’il n’était pas possible de s’appuyer sur la force d’une des marques », s’est-il justifié en précisant s’être carrément renseigné auprès d’autres grandes marques telles que Burberry, Chanel ou Hermès.

Le directeur a également promis que le port de cet uniforme ne serait pas obligatoire, mais n’est-ce pas un cadeau empoisonné? Un fossé va, en tout cas, finir par se creuser entre les enfants qui portent le nouvel uniforme et ceux qui gardent l’ancien modèle, les seconds risquant d’être stigmatisés par les premiers…

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