Steve Bannon veut débarquer en Europe pour fédérer les groupes d’extrême-droite. Mais de nombreuses personnes ne souhaitent pas le voir débarquer. Une pétition a déjà récolté plus de 8.000 signatures demandant au gouvernement britannique de lui interdire de poser le pied en Grande-Bretagne.
Steve Bannon veut propager ses idées politiques en Europe. La figure de l’Alt-Right, ce mouvement d’extrême-droite américain, souhaite apporter ses conseils aux partis extrémistes de droite sur des questions comme l’immigration et la propagation de valeurs nationalistes. Selon Les Échos, Bannon a pour ambition de « paralyser l’Europe » en regroupant les différentes factions d’extrême-droite dans un seul mouvement.
En Grande-Bretagne, la venue de cet ancien conseiller du président américain Donald Trump est vue d’un très mauvais oeil. Bannon, fondateur du journal partisan et propagateur de fausses nouvelles Breitbart, est considéré comme un personnage dangereux tenant un discours carrément fasciste. Une pétition britannique estime que « le gouvernement britannique devrait interdire l’entrée de Steve Bannon au Royaume-Uni. »
Plus de 8.000 signatures
Lancée le vendredi 27 juillet, cette pétition a déjà récolté plus de 8.100 signatures. « Steve Bannon est un personnage politique d’extrême droite qui représente un risque direct pour la sécurité du Royaume-Uni. Il ne devrait pas être autorisé à entrer au Royaume-Uni pour diffuser des messages de haine », peut-on lire sur le site de la pétition.
Si la pétition, qui est affichée sur le site officiel des pétitions du Parlement britannique, reçoit 10.000 signatures, le gouvernement sera obligé d’y répondre. Si elle atteint les 100.000 signatures, le sujet sera débattu au Parlement.
Si @FranckenTheo lui accorde un titre de séjour, la NVA montrera pour qui elle roule.
— Jean Quatremer (@quatremer) 29 juillet 2018
Camp de base: Bruxelles
Bannon vient de créer sa propre fondation appelée « Le Mouvement ». Aidé de plusieurs subalternes recrutés durant le Brexit, il espère fédérer les différences mouvances d’extrême-droite d’Europe pour faire triompher le nationalisme et le populisme au sein des États membres.
Comment compte-il y arriver? En faisant élire un maximum d’eurodéputés acquis à ses idées. C’est la raison pour laquelle il a prévu d’établir son camp de base à Bruxelles. Parmi les figures acquises à sa cause, il y a notamment Mischaël Modrikamen, président du Parti Populaire belge et anti-migration notoire.
Le journaliste Jean Quatremer souligne que l’État belge pourrait prendre une décision facile pour entraver le projet de Bannon. Il suffirait de ne pas lui accorder de titre de séjour: l’homme se retrouverait ainsi dans la position d’un « travailleur clandestin et donc expulsable ». Maintenant, reste à voir si la N-VA et le MR sont prêts à agir de la sorte.