Ryanair part à la conquête de la France: voici ce qui devrait changer

La crise de l’automne dernier semble bien loin. Après avoir vu un départ massif de ses pilotes, la compagnie low-cost la plus rentable au monde s’apprête à relancer la machine. Prochain obectif: la France. Le big boss David O’Brien veut agrandir son offre et s’installer durablement dans l’Hexagone.

Automne 2017. Ryanair est obligé d’annuler des milliers de vols. En cause, un manque de pilotes. Les grilles horaires ont été mal aménagées et la compagnie aérienne se retrouve en pénurie. Après avoir longtemps tergiversé, David O’Brien, le patron de Ryanair, finit par avouer ses torts.

Mais le mal était fait. Des centaines de pilotes décident de quitter la compagnie à bas coût, lassés par les conditions de travail. Si on a toujours su qu’elle allait s’en remettre, ce fut une période délicate à négocier pour la compagnie aérienne. Elle semble maintenant reprendre sa marche en avant.

Pour preuve, David O’Brien rêve de conquérir le marché français. L’offre des avions low cost a toujours été en retrait dans l’Hexagone par rapport au reste de l’Europe. De l’ordre de 6% au lieu des 15% en moyenne pour le reste du continent.

Le nombre de vols va doubler

Et Ryanair va s’en donner les moyens: la compagnie va s’installer dans quatre grandes villes françaises, une première. Cinq villes sont pour l’instant en concurrence: Marseille, Lyon, Nantes, Toulouse et Beauvais. De quoi « doubler le trafic d’ici trois ou quatre ans en France », annonce David O’Brien. Dans les chiffres, Ryanair veut transporter 20 millions de passagers plutôt que dix actuellement.

De nombreux pilotes devraient donc être réengagés. Et sans la possibilité de détourner les règles du contrat de travail. La compagnie low-cost est connue pour flirter avec les limites de la réglementation sociale pour maximiser ses profits, mais ici, elle devra respecter scrupuleusement la législation française, ça faisait partie du deal. Ryanair s’est notamment engagé à reconnaître les syndicats de pilotes, une première en 35 ans d’existence.

Conséquence de ces nouvelles bases: une augmentation du nombre de lignes pour l’hiver 2018. Principalement vers la Pologne, les Roumanie, la Bulgarie, l’Espagne et même vers Londres. En espérant que l’aéroport de Beauvais-Tillé ne fasse pas trop de concurrence à l’aéroport Brussels-South situé à Charleroi et distant de 250 km. De nombreux clients du nord de la France y transitent avant de retrouver le chemin de la maison.

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