Qui est Abiy Ahmed Ali, prix Nobel de la Paix 2019?

Abiy Ahmed Ali, Premier ministre éthiopien, vient d’être annoncé comme lauréat du prix Nobel de la paix.

Le prix Nobel de la paix vient tout juste d’être annoncé, alors que tous pariaient sur Greta Thunberg. Les experts avaient raison: cette dernière ne reçoit pas le prix et c’est le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali qui reçoit cette consécration.

Il a été choisi pour « ses efforts afin d’arriver à la paix et la coopération internationale, en particulier pour son initiative décisive pour résoudre le problème de frontières avec l’Erythrée ». Le conseil n’a pas encore eu le temps de le contacter, mais lui souhaite ses « plus chaleureuses félicitations ».

Depuis juillet 2018, Abiy Ahmed a en effet fait son possible pour clôre la guerre qui ravageait Ethiopie et Erythrée, en témoignent les flux migratoires venant des deux pays. En premier lieu: déclarer la paix avec le premier ministre Erythréen Isaias Afwerki. D’autres actions majeures seront mises en place, afin de réconcilier les communautés chrétiennes, trouver un accord de paix avec le FLO (Front de Libération Oromo), lutter contre la corruption et gérer les violences ethniques.

Oromo, armée et renseignemenent

La vie de Abiy Ahmed Ali a été marquée par la communauté Oromo, groupe ethnique le plus important d’Ethiopie qui a connu et connait toujours aujourd’hui des tensions avec les Somalis. Son père est Oromo musulman et sa mère Amhara chrétienne orthodoxe.

Il s’est battu dans différentes organisations dès la fin des années 80: d’abord à l’Organisation démocratique des peuples Oromo, puis contre le régime militaire de la République démocratique populaire d’Ethiopie, qui tombera en 1991. Au sein de l’armée éthiopienne, il se retrouvera au Rwanda en 1995 pour travailler au sein de la Force de maintien de la paix des Nations Unies. Il va aussi beaucoup voyager au cours de sa vie, également pour se former: aux USA et au Royaume-Uni, il se spécialise en cybersécurité. En 2008, il co-fondera d’ailleurs le service de renseignement éthiopien pour le diriger pendant deux ans.

Après une entrée en politique en 2010 au sein du parti Oromo, son élection en avril 2018 a marqué un changement majeur. 25 années de régime autoritaire n’ont pas fait que du bien au deuxième pays le plus peuplé d’Afrique. Ses réformes, ses décisions ont secoué l’Ethiopie, avec succès comme on le voit avec cette récompense qui promet un bel avenir à Abiy Ahmed Ali.

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