Pour lutter contre le terrorisme, l’UE veut mettre fin au chiffrement des applications comme WhatsApp

C’est la presse autrichienne qui a révélé en premier l’information. Le Conseil des ministres tablerait sur l’interdiction du chiffrement des données des applications de messagerie comme WhatsApp. Le but derrière est de lutter contre le terrorisme.

Le chiffrement ‘de bout en bout’ de WhatsApp permet de protéger tes données. ‘Vos messages, photos, vidéos, messages vocaux, documents, mises à jour de statut et appels sont protégés pour ne pas tomber entre de mauvaises mains.’ Seule la ou les personne(s) avec qui tu discutes sont en mesure de voir ce que tu partages avec elle(s).

Problème: cette protection donne bien du fil à retorde à la police ainsi qu’à la justice. Elles sont obligées de saisir un smartphone pour avoir accès aux données des suspects, et donc de se mettre à découvert. C’est aussi bien valable pour le trafic de drogue que pour le terrorisme.

L’UE voudrait mettre fin à cette technologie du chiffrement sur les applications de messagerie. Comment ? En créant des ‘backdoors’ qui permettraient à des tierces personnes d’accéder aux contenus des personnes suspectées.

Le média autrichien ORF.at a pu avoir accès au document préparé par le Conseil des ministres de l’UE. Ce document dit que l’UE doit garantir la capacité des autorités compétentes dans le domaine de la sécurité et de la justice pénale pour exercer les pouvoirs légaux en ligne et hors ligne (…). Il existe des cas où le chiffrement rend l’analyse du contenu des communications (…) extrêmement difficile ou pratiquement impossible malgré le fait que l’accès à ces données serait légal’.

Le projet de résolution doit encore être approuvé par le Comité permanent de coopération opérationnelle en matière de sécurité intérieure (COSI) le 19 novembre prochain. Ensuite, il doit être présenté au Comité des représentants permanents (Coreper) six jours plus tard, le 25 novembre.

Les résolutions n’ont toutefois pas de valeurs contraignantes en tant que telles pour les États membres. Elles sont davantage une position politique. Mais la Commission peut s’en saisir, et proposer ensuite une loi qui sera à son tour discutée au Parlement. Les résolutions ont aussi pour but de coordonner la politique des Etats, notamment en matière de sécurité.

Pour rappel, la France et l’Autriche ont récemment été touchées par des attaques terroristes.

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